Le régime de Mouammar El Kadhafi disposait-il d'armes chimiques ? Cette arme redoutable dont la Libye allait, il y a quelques années, lancer la production avant de céder face à la pression de la communauté internationale serait, aujourd'hui, tombée entre les mains d'Al Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi) et du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) qui, rappelle-t-on, se sont emparés d'une grande quantité de l'arsenal militaire se trouvant dans les casernes militaires libyennes. C'est dans un esprit de prévoyance, justement, que des conventions ont été signées parmi la communauté internationale pour mettre en échec d'éventuelles trafics d'armes non conventionnelles (armes nucléaires, chimiques et biologiques) et éviter que ces redoutables outils de guerre n'atterrissent chez les organisations terroristes. L'Algérie dispose de tous les arguments nécessaires pour mettre en place, avec l'aide de la communauté internationale, de mesures à même d'empêcher le trafic de ce genre d'armes à ses frontières. «A cet égard, il y a lieu de se féliciter de ce que l'organisation de ce cours pilote dans notre pays traduise, à juste titre, un volet concret de cette collaboration dans la mesure où il s'agit d'une action qui s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet TaskMed sur le renforcement de la sécurité nucléaire aux frontières, signé entre l'Algérie et l'Union européenne, en juillet 2011. Il faut espérer que l'aboutissement avec succès de ce projet pilote pourra entraîner une réelle dynamique au niveau national et régional en vue d'atteindre une stratégie d'ensemble de lutte contre le trafic illicite des matières nucléaires et radioactives en particulier au niveau des frontières», a déclaré, hier, le général major Abdelghani Hamel, à l' INPC, dans son allocution d'ouverture du cours national pilote sur la sécurité nucléaire. «Une telle stratégie nécessitera obligatoirement l'application de mesures de prévention et un régime renforcé de contrôle aux frontières pour la maîtrise du mouvement de ces matières sensibles et dans le souci d'atténuer les risques d'utilisations malveillantes. Une telle stratégie exigera de nous, également, le développement de capacités en termes d'expertise, d'apport suffisant en équipements adéquats et d'application de procédures d'intervention et de gestion de ces risques», a ajouté le directeur général de la Sûreté nationale.