La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT) ne rate aucune occasion pour tirer à boulets rouges sur le Front de libération nationale (FLN), accusé cette fois-ci d'«intimidations et de menaces» proférées envers les candidats du PT, seule formation qui représente une «réelle alternative». Considérant sa formation politique comme le «pôle de la recomposition» et seul parti «mobilisateur», la SG du Parti des travailleurs qui s'exprimait hier lors un meeting électoral animé à la salle Atlas de Bab El Oued (Alger) devant une assistance nombreuse, commencera d'abord par évoquer la fraude électorale sans laquelle le PT «aurait eu la majorité des APC d'Alger en 2007 et 14 sièges à l'APN en mai 2012», avant d'affirmer que les candidats du Parti des travailleurs ont subi des pressions et des intimidations de la part des militants du FLN. «Belkhadem a déclaré que son parti va avoir la majorité lors des élections locales. Il a dû inscrire la fraude comme moyen d'y parvenir», accuse-t-elle, avant d'enchaîner : «Mais avec les explications de l'Intérieur selon lesquelles les corps constitués devront voter par procuration au niveau de leur lieu de résidence, il (Belkhadem) s'affole. Sinon comment expliquer l'acharnement sur nos candidats, qui ont reçu des menaces comme à Sidi M'hamed ou à Oran ?» interroge la première responsable du PT. «Le peuple sait qui a dilapidé les biens des collectivités», dira-t-elle encore. Elle affirmera dans la foulée que les indices de la fraude existent toujours malgré les garanties des pouvoirs publics. Elle cite notamment le fait que les recommandations de la Commission nationale de surveillance des élections (Cnisel) ne sont pas prises en compte, «contrairement à celles de l'Union européenne, le code électoral appelé selon elle à être amendé et…l'échec des réformes politiques «vidées de leur substances par le FLN et le RND». Pour Louisa Hanoune donc, l'alternative est de voter pour le PT, «un parti authentique aux valeurs démocratiques». «Nos militants et nos candidats sont conscients des défis qui nous attendent. Les droits s'arrachent avec des luttes», lance-t-elle, plaidant dans la foulée en faveur de la révision des codes communal et de wilaya pour «doter les élus de plus de prérogatives» et des dotations budgétaires plus conséquentes pour les collectivités locales entre autres. Dans ce registre, elle plaidera pour une association de P /APC à même de défendre leurs acquis et l'instauration de l'impôt sur la fortune. Mme Hanoune qui considère le 29 novembre comme «un test pour la nation» affirme que le développement local est possible mais pas sans un développement national. «Les problèmes locaux exigent des solutions nationales», dit-elle. Pour elle, «la décentralisation ne saurait signifier le désengagement de l'Etat. La décentralisation c'est donner plus de moyens aux collectivités», a-t-elle expliqué, évoquant les 1240 communes qui souffrent de déficit. Pour mieux gérer les collectivités, Mme Hanoune est favorable à un nouveau découpage administratif.