Le Syndicat national des psychologues (Snapsy) demande au premier responsable du secteur de se prononcer clairement sur leurs revendications qui, selon son président Khaled Keddad, ne datent pas d'aujourd'hui. Déplorant l'absence de dialogue avec le nouveau ministre, M.Keddad, contacté hier par nos soins, a indiqué que «depuis l'installation du nouveau ministère il y a maintenant trois mois, et contrairement à d'autres syndicats du secteur, aucune invitation au dialogue ne nous a été adressée». Ce qu'il considère comme un retour en arrière par rapport aux engagements pris au départ par le nouveau ministre, installé le 4 septembre dernier, qui s'est montré ouvert à dialoguer avec le partenaire social. Affichant son désappointement quant au désengagement manifesté par la tutelle, le syndicaliste a tenu à dire : «Nous avons tant cru que ce changement à la tête de la tutelle apaisera les esprits. En vain.» Face à cette situation, le syndicat a décidé de prendre l'initiative de demander des audiences. Mais sans suite. «Aucune réponse claire», regrette M. Keddad avant d'ajouter que «l'invitation adressée au ministre pour assister à l'inauguration de leur congrès, organisé le 22 septembre dernier, a connu le même sort». Dénonçant la position du ministère, le syndicat a souligné que devant la persistance de cette situation qu'il qualifie de «silence violent», le syndicat tranchera lors de la prochaine réunion du conseil national, prévue le 8 décembre prochain à Zéralda. «Nous allons convoquer le conseil national qui prendra une décision après l'évaluation de la situation». Cette question sera également exposée à l'intersyndicale de la santé, a fait également savoir M. Keddad qui est aussi porte-parole de cette corporation. Par ailleurs, en dénonçant la détérioration du secteur, le président du Snapsy réclame une évaluation du processus des réformes entamées depuis 2002. Il s'interroge, dans ce sens, sur l'intérêt de rajouter le concept de «réforme hospitalière», alors que la situation du secteur se détériore de plus en plus. «Où va la réforme de la santé ?», s'interroge-t-il, tout en déplorant les souffrances du patient au niveau des établissements hospitaliers. Pour ce syndicat qui avait déclenché de nombreuses actions de protestation, l'amendement de la loi fondamentale et le régime indemnitaire figurent parmi ses principales revendications. Comme il insiste sur l'amélioration des conditions de travail pour ce corps qui s'estime marginalisé.