Réunis mardi dernier pour évaluer la situation du secteur et leurs relations avec le nouveau ministre de la Santé, après 70 jours de son installation, les syndicats de l'Intersyndicale des praticiens de la Santé (ISPS) ont décidé de «convoquer leurs conseils nationaux respectifs juste après les élections locales». «70 jours après la nomination de M. Ziari, la situation est toujours la même concernant les revendications du secteur. C'est du déjà vu après chaque installation d'un nouveau ministre», commente Khaled Keddad, porte-parole de l'Intersyndicale et président du Syndicat des psychologues (SNAPSY). Selon notre interlocuteur, dans l'ordre du jour de la réunion de mardi, qui s'est déroulée au siège du SNPSP, ont été abordées les questions liées à «l'organique», à la «situation qui prévaut dans chaque syndicat», notamment en matière de relation avec la tutelle, et d'établir un «plan d'action». Sur la question organique, les syndicats membres de l'ISPS ont signé une «charte» et un «règlement intérieur» de l'Intersyndicale, indique M. Keddad. Concernant le partenariat avec la tutelle, «l'Intersyndicale constate qu'après 70 jours de sa nomination (le 4 septembre dernier), la relation entre les syndicats et le ministère de la Santé ressemble à du «déjà vu»», ajoute-t-il. «Il n'y a rien de nouveau ni de différent dans notre relation avec le ministère de la Santé par rapport à ce qui existait du temps de l'ancien ministre», constate le porte-parole de l'ISPS. Selon lui, l'Intersyndicale des praticiens de la santé publique estime aussi, concernant l'état des revendications, que «rien n'a changé». «Sur la question des statuts particuliers, des régimes indemnitaires de chaque syndicat et du régime indemnitaire global et transversal, le ministre ne s'est pas encore prononcé», affirme encore Khaled Keddad. Il en est de même pour des questions liées à «la carte sanitaire, les conditions de travail et la relation des secteurs public et privé de la santé», ajoute notre interlocuteur pour qui une simple comparaison «avec le secteur de l'éducation nationale» montre que le dialogue social dans le secteur de la santé «est à la case départ». A ce titre, l'ISPS interpelle le ministre de la Santé sur cette situation et rappelle que «ces questions ont été posées depuis l'époque du ministre Barkat». «Nous n'allons pas à chaque fois réitérer et expliquer nos revendications. Le ministre est nouveau à ce poste, mais le ministère est une institution», dit-il encore, tout en exprimant «la vigilance et la disponibilité au dialogue» des praticiens du secteur de la santé publique. L'Intersyndicale regroupe le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP), le Syndicat national algérien des psychologues (SNAPSY) et le Syndicat national des professeurs d'enseignement paramédical (SNPEPM).