L'organisation terroriste Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) semble être désorientée et bouleversée par les négociations en cours entre le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) et le mouvement Ançar Eddine, dans un processus de recherche d'une solution pacifique à la crise au nord du Mali. Des négociations face auxquelles Aqmi a opéré un énième changement à la tête de nombre de ces kataib (phalanges), en désignant, cette fois, le Mauritanien Mohamed El Amine Ould El Hacané, alias Abdallah Echankiti, «émir» de katibate El Forkane, en remplacement de Yahia Abou El Hammam, désigné, à son tour, «émir» de la zone du Sahara. Katibate El Forkane était restée sans «émir» depuis la désignation de Yahia Abou El Hammam comme «émir» de la zone du Sahara, au lendemain de la mort de Nabil Makhloufi, alias Abou El Kama, «émir» adjoint de la zone du Sahara, décédé dans un «accident de voiture» dans le désert, à 140 kilomètres de Gao, ville du nord du Mali. Un décès qui semble être dû à une «liquidation physique» maquillée par Aqmi par un «accident de voiture» pour ne pas semer le doute au sein des effectifs de cette organisation terroriste. Abdelhamid Abou Zeid, ennemi juré de Mokhtar Belmokhtar, alias Khaled Abou El Abbès, a été, rappelle-t-on, désigné «adjoint» du nouveau «émir» de la zone du Sahara d'Aqmi. La désignation, récente, de Abdallah Echankiti à la tête de katibate El Forkane consacre la mainmise des «djihadistes» mauritaniens sur cette phalange. En effet, les «djihadistes» mauritaniens, nombreux à faire partie de cette phalange, ne cessent de «monter les échelons» dans cette katiba et plusieurs parmi eux sont devenus «émirs» en des temps records. L'un d'eux, un certain Abou Anès Echankiti, présenté comme étant un «officier exégète» de l'organisation terroriste d'Abdelmalek Droukdel, alias Abou Mossaâb Abdelouadoud, «émir» national d'Aqmi, a été, précédemment, arrêté par les forces de sécurité en Algérie.