Le syndicat de l'Entreprise des transports d'Oran (ETO) a déposé un préavis de grève qui prendra effet à partir du 12 décembre, a-t-on appris de sources sûres. La grève, qui se profile à l'horizon, intervient «pour pousser la tutelle à prendre ses responsabilités et mettre en branle l'accord conclu avec les représentants des travailleurs lors de l'arrêt de travail entrepris l'été dernier». «La situation de l'ETO ne fait qu'empirer et sa situation financière est de plus en plus difficile en raison de recrutements de complaisance qui ne sont pas prévus dans son organigramme», indique une source syndicale. En effet, on reproche à la direction de l'entreprise d'avoir laissé la situation se détériorer alors que des mesures énergiques s'imposaient. «Malgré l'augmentation de 50% du prix du ticket rien n'a été fait pour redresser la situation. Une dizaine de bus est en panne et rien n'indique que le parc de l'entreprise sera renforcé», affirment nos sources. Le comité de participation de cette entreprise, qui emploie 300 travailleurs, a transmis le 2 décembre dernier une plateforme de revendications au ministère de tutelle pour indiquer, dans son préambule, que la situation de l'entreprise ne prête guère à l'enthousiasme et que les différentes subventions qui lui ont été allouées n'ont pas permis son redressement en raison d'une gestion qui n'a pas réussi à mettre en place un plan de sauvetage. «Le plan de charge de l'ETO n'a pas évolué au moment où les recettes ont connu une chute substantielle», affirment nos sources qui indiquent que le recours à l'arrêt de travail est devenu nécessaire pour attirer l'attention de la tutelle.