La démission du Premier ministre malien et de son gouvernement ne décourage pas les membres de la délégation du mouvement Ançar Eddine engagés dans la recherche d'une solution pacifique à la situation au nord du Mali. Dans une déclaration faite, hier, à un média mauritanien, un des membres de la délégation d' Ançar Eddine, Abbès Ag Intala, se trouvant, actuellement, à Ouagadougou (Burkina Faso), pour les négociations, dira que «le mouvement suit avec un très grand intérêt les événements à Bamako». «Le mouvement attend la suite des événements après la démission du Premier ministre malien. Ançar Eddine est entré dans les négociations avec sincérité et souhaite la poursuite des négociations avec une nouvelle délégation émanant d'un nouveau gouvernement malien», ajoute-t-il. Pour rappel, le Premier ministre malien Cheikh Modibi Diarra a annoncé, hier matin, sa démission et la démission de son gouvernement, quelques heures après son arrestation par des unités militaires «sur ordre du leader du coup d'Etat du 22 mars Amadou Sanogo». Le mouvement Ançar Eddine et le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) sont, rappelle-t-on, engagés dans des négociations avec le gouvernement du Mali, à Alger et à Ouagadougou. Des négociations qui ont pour but de trouver une solution pacifique à la crise au Mali et éviter une intervention militaire étrangère. Les pays faisant partie de la Cédéao (communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest) avaient, rappelle-t-on, demandé l'aval de l'ONU pour une intervention militaire au nord du Mali, annonçant la mobilisation, pour cette opération, de 3300 soldats. L'Algérie, quant à elle, a exprimé son souhait que soit trouvée une solution pacifique au lieu d'une intervention militaire étrangère. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, le commandant des forces américaines en Europe (Afrikom), l'Angleterre, la Russie et de nombreux autres pays ont exprimé la même position, à savoir celle privilégiant une solution pacifique.