Au moment où l'ONU exprime son penchant vers une solution pacifique au nord du Mali, avertissant, par la voix de son secrétaire général Ban Ki-moon sur «les conséquences d'une intervention militaire étrangère» dans cette partie du territoire malien, Aqmi crée une sixième phalange ciblant l'Algérie et le Mujao menace directement notre pays, confortant les analyses de plusieurs observateurs, selon lesquelles Al Qaïda au Maghreb islamique et le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest cherchent à provoquer une intervention militaire étrangère au nord malien. Pas seulement, puisque Sanda Bouamama qui se proclame «porte-parole» d'Ançar Eddine a déclaré, hier, à un média proche d'Aqmi et du Mujao que «le gouvernement malien n'est pas sérieux pour les négociations» devant aboutir à une solution pacifique au nord du Mali. «Nous avons attendu pendant une semaine la délégation malienne en Algérie, mais elle n'est finalement pas venue», a-t-il ajouté. Une rencontre devait avoir lieu la semaine passée en Algérie, entre une délégation d'Ançar Eddine, celle du Mouvement national de libération de l'Azawad et une autre du gouvernement provisoire malien, dans le cadre des négociations devant aboutir à une solution pacifique à la crise au Mali. Sanda Bouamama, qui n'a pas fait partie de la délégation d'Ançar Eddine venue de Ouagadougou et arrivée en Algérie, a ajouté que «s'il y a une intervention militaire étrangère au nord du Mali, le Mali ne pourra pas entrer en négociations avec nous». Sanda Bouamama, qui se présente comme étant le «porte parole» d'Ançar Eddine a critiqué ce qu'il a qualifié de «faux bond» de la part de la délégation du gouvernement provisoire du Mali qui, ajoute-t-il, fait dans «la manœuvre en reportant les négociations au 13 décembre». Le gouvernement malien subit-il des pressions pour ne pas prendre part à des négociations avec Ançar Eddine et le MNLA ou s'agit-il de tentatives de torpiller les négociations entamées par l'Algérie pour mettre en échec la recherche d'une solution pacifique à la crise au nord du Mali ?