Une délégation du gouvernement malien est attendue à Alger, où elle séjournera demain et après-demain, dans le cadre des efforts ayant pour but de favoriser les négociations comme solution à la crise qui secoue le Mali, apprenons-nous de source crédible. La délégation du gouvernement malien rencontrerait, durant son séjour à Alger, une délégation du mouvement islamiste armé Ançar Eddine et une délégation du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), ajoute la source. Les négociations rappellent celles ayant abouti à l'accord d'Alger, en 2006, permettant d'arriver à la fin aux hostilités entre le gouvernement malien, du temps où Amadou Toumani Touré, dit ATT, était président de la République, et les Touareg. «L'Algérie a toujours été là pour déployer des efforts à même de ramener la paix et la stabilité au Mali, comme en témoigne l'accord d'Alger. Nous lui faisons confiance, d'autant plus que l'Algérie favorise une solution pacifique à la situation au nord du Mali et non une intervention militaire étrangère», nous dira un membre d'Ançar Eddine. «L'Algérie a un grand rôle à jouer dans ce dossier», nous dira, quant à lui, Hama Ag Sid' Ahmed, porte-parole du Conseil transitoire de l'Etat de l'Azawad (CTEA). A noter, selon la source, que «les négociations d'Alger entre les trois parties, sont des efforts qui se conjuguent avec ceux déployés par le président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur de la Cédéao qui, au cours des négociations ayant lieu à Ouagadougou, s'est entretenu, avec une délégation d'Ançar Eddine et une autre du MNLA». Le but étant de mettre tous les atouts et de converger tous les efforts pour favoriser une solution pacifique à la crise et éviter une intervention militaire étrangère dans la région, est-il expliqué. Pour rappel, Ançar Eddine avait, récemment, rejeté l'extrémisme et le terrorisme, se disant prêt à des négociations avec le gouvernement malien. Le MNLA avait exprimé la même position, à savoir son accord pour s'engager dans des négociations avec le gouvernement malien. Le tout ayant pour but d'arriver à une solution pacifique et diplomatique. L'envoyé spécial du Secrétaire général de l'ONU pour le Sahel Romano Prodi avait, rappelle-t-on, annoncé, il y a quelques jours, qu'une intervention militaire étrangère au nord du Mali ne pourrait avoir lieu avant l'été 2013. Ce délai a été accordé afin de donner une chance pour une solution pacifique qui éviterait les retombées de la guerre sur les populations locales et l'embrasement de toute la région.