Lors de sa visite en Algérie, le président du Conseil des ministres libyens, M. Ali Zidane, et le Premier ministre, M. Abdelmalek Sellal, ont exprimé leur profonde inquiétude face aux risques qui menacent la région, et affirmé dans un communiqué commun «que le règlement du conflit au Mali passe par un dialogue national sérieux, constructif avec toutes les parties qui rejettent le terrorisme». Par ailleurs, ils ont estimé que le règlement du conflit dépend également de la prise en compte des revendications légitimes de toutes les composantes du peuple malien. Les deux parties ont condamné «toutes les formes d'extrémisme, de terrorisme et du crime organisé», tout en réaffirmant leur souci de «mobiliser tous les moyens nécessaires pour lutter contre ces phénomènes qui menacent la sécurité et la stabilité de la région». Face à ces dangers qui guettent l'ensemble des pays du Sahel, les deux pays ont manifesté leur volonté d'intensifier la coopération, la coordination et la concertation tout en soulignant la nécessité de préserver la souveraineté nationale et le rejet de toute tentative d'atteinte à l'intégrité territoriale. En outre, la sécurisation des frontières communes est un enjeu important dans la lutte contre le terrorisme. «L'Algérie s'est engagée à ne permettre à personne d'utiliser son territoire pour porter atteinte à la Libye ou menacer sa sécurité et sa stabilité. Pour sa part, la Libye s'est engagée à faire de même, lit-on dans le communiqué. Les deux parties ont tenu également à relancer «le mécanisme de concertation politique entre les ministères des Affaires étrangères des deux pays, tout en œuvrant à la coordination de leur position lors des forums internationaux et régionaux notamment aux niveaux maghrébin, arabe, africain et euro-méditerranéen». Concernant l'Union du Maghreb arabe (UMA), les concernés se sont entendus pour «réactiver les structures et les institutions, consolider les acquis de cet ensemble qui constitue un objectif stratégique à même de répondre aux aspirations de ses peuples à l'entraide, à la complémentarité et à l'intégration», est-il écrit.