Les premières assises nationales sur l'action sociale de proximité, qui se tiennent du 19 au 20 décembre à Tipasa, ont été organisées sous le thème : «Réorganisation et redéploiement des cellules de proximité de solidarité pour une utilisation efficiente des offres et des services.» Elles ont pour vocation de «reconfigurer l'action sociale de proximité, lui insuffler une nouvelle dynamique axée sur un encadrement qualitatif et efficient». Ont été présents à ces assises des représentants du ministère de la Solidarité et de la Famille, de l'Unicef, de la Banque mondiale et de nombreux acteurs de l'action de développement social (ADS) venus de toutes les wilayas. Lors de l'ouverture de cette rencontre, le bilan du parcours des actions de l'ADS a été évoqué, les missions et les tâches des membres de la cellule de proximité de solidarité ont été mises en exergue. Ces cellules sont devenues au fur et à mesure un instrument de mise en œuvre de la politique sociale de l'Etat. L'ancien ministre du Travail, Mohamed Laichoubi, a tenu à faire une rétrospective de l'action sociale en Algérie. Il est à l'initiative de la création de ces cellules qui ont pu être effectives en 2001. «Dans les années 1990, la baisse du pouvoir d'achat et la hausse du chômage ont multiplié les poches de pauvreté. Nous avons pu mettre sur pied des cellules en charge de trois bidonvilles mais convaincre les gens n'a pas été facile d'autant qu'en parallèle, des parties essayaient d'encadrer le tissu social. Nous avons tenté d'évaluer les territoires vulnérables mais nous n'avions pas les données suffisantes. Aujourd'hui, je félicite le travail de l'ADS, l'action du travailleur social qui a une tâche noble», a-t-il dit. Le directeur de l'ADS, Mohamed Fouad Rachedi, a souligné pour sa part qu'en octobre 2011, un séminaire sur la stratégie nationale a été organisé et que l'ADS a depuis capitalisé toutes les recommandations contenues dans les conclusions du séminaire. Ainsi, ces assises sont, selon lui, une halte pour faire le bilan de ce qui a été fait, et ce qui reste à faire pour parvenir à l'excellence. «Nos cellules de proximité ont capitalisé un savoir-faire précis et ce, dans toutes les circonstances. Il nous faut désormais réajuster la demande et approfondir la réflexion pour que notre action ait plus d'impact sur le terrain», a-t-il dit, ajoutant que le slogan de l'ADS était devenu : «Il faut aimer le social sinon changer de métier.» Ainsi, il a insisté sur le rôle des différents acteurs de l'ADS, à savoir le médecin, le psychologue, le sociologue et l'assistante sociale. Différents instruments vont parfaire l'action de l'ADS et c'est dans ce but que des contrats de performance ont été signés par des cadres et des employés. L'obligation de résultat pour n'importe quel acteur de l'agence devient une règle importante aux yeux du DG qui a ajouté que ces assises devront jeter «les bases d'un redéploiement des cellules de proximité, l'uniformisation des axes d'intervention, la mise en synergie des possibilités locales au profit des populations nécessiteuses et la mise en place d'instruments de veille sociale, à l'effet de permettre au secteur de disposer de ses propres outils d'anticipation et d'intervention dans les situations de crise».