Invité hier à commenter une déclaration faite, le jour même, par le président français François Hollande juste après la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU autorisant une intervention militaire au nord du Mali, Mohamed Ag Akharib, porte-parole d'Ançar Eddine, a répondu que «la France veut cette intervention militaire, mais les conditions pour ce pays ne sont pas encore réunies». François Hollande avait, rappelle-t-on, déclaré hier que l'intervention militaire au nord du Mali n'est pas imminente mais est autorisée». «Elle n'est pas imminente parce qu'ils n'ont pas encore réuni les conditions pour ce faire, mais ils interviendront dès que ces conditions seront réunies. Pour nous, l'hostilité est là puisque la résolution sur l'intervention a été adoptée», dira le porte-parole d'Ançar Eddine. «En cas d'intervention militaire, les populations azawad de plusieurs pays, dont la Mauritanie, le Niger et la Libye déjà instable, ne resteront pas les bras croisées», ajoute-t-il. «Par cette intervention, la France cible certains pays de la région», selon Mohamed Ag Akharif.