Les étudiants du département des langues et littérature anglaise de l'université Mouloud- Mammeri de Tizi Ouzou menacent d'entamer un mouvement de grève illimité à partir du mois de janvier, soit juste après la rentrée des vacances d'hiver, et ce, au cas où les responsables concernés n'améliorent pas les conditions dans lesquelles ils évoluent chaque jour. Dans un préavis de grève qu'ils ont adressé à l'administration et dont nous détenons une copie, les étudiants mettent en exergue «les embûches» qu'ils rencontrent tout au long de leur cursus universitaire. Au volet pédagogique, les universitaires du département d'anglais mentionnent qu'il y a un manque flagrant d'encadrement, notamment en matière d'enseignants, de salles d'études qui ne sont, selon eux, pas suffisantes pour accueillir l'ensemble des étudiants, sachant que le même bloc sert également de département aux étudiants spécialistes en traduction et interprétariat. Aussi, les 12 amphis existants ne peuvent contenir le nombre important d'étudiants en sciences politiques, interprétariat, psychologie, langue anglaise, langue française et tamazight. Toujours en matière de pédagogie, les étudiants se plaignent également de l'indisponibilité du réseau d'internet et lorsqu'il existait, le débit demeurait faible pour répondre à la forte demande en la matière. Les étudiants se retrouvent ainsi obligés d'aller dans des cybercafés voisins de l'université pour réaliser leurs travaux et exposés. L'hygiène pointée du doigt D'un autre côté, l'hygiène fait véritablement défaut à l'intérieur du département, mais aussi à l'université. Les étudiants indiquent dans leur préavis de grève que les sanitaires et tous les coins et recoins de l'université croulent sous les ordures et les eaux usées. Pire, le transport universitaire et la sécurité sont deux autres problèmes qui figurent sur la longue liste des doléances transmise par les étudiants. Car en effet, des étrangers s'introduisent à l'intérieur de l'université et sèment la peur au sein de la communauté estudiantine. Enfin, un autre point important que le préavis de grève comprend, il s'agit des certificats de scolarité et des relevés de notes que «l'administration ne remet aux étudiants qu'avec du retard en fin d'année». Ce retard est surtout observé dans le département des langues et lettres anglaise et française. Les étudiants qui souhaitent s'inscrire dans les écoles supérieures ou même à des concours sont contrains d'attendre que l'administration fasse son travail. C'est dire qu'après un semestre plutôt calme, le deuxième semestre s'annonce déjà mouvementé à l'université Mouloud-Mammeri, qui est habituée aux protestations, ce qui engendre généralement des retards considérables en matière de dispense des programmes.