La 9e édition du festival du film amazigh qui s'est déroulée du 12 au 15 janvier à Sidi Bel Abbès a été clôturée avant-hier, tard dans la nuit. Plusieurs personnalités des arts et de la culture étaient présentes à ce grand évènement, parmi lesquelles Ahmed Béjaoui, représentant du ministère de la Culture, le wali de Sidi Bel Abbès, ainsi que les autorités locales et les participants venus de différentes régions du pays, mais aussi du Maroc, de France, du Canada, de Corse et d'Iran, ces derniers étaient invités d'honneur. La soirée a été inaugurée sur une musique de Safy Boutella. Les intervenants ont souhaité longue vie à ce festival, Le commissaire du festival, Assad si El Hachemi a annoncé que «la 10e édition aura lieu l'année prochaine à Tamanrasset. Le public et les invités ont eu l'occasion de voir plusieurs films, dont ceux selectionnés pour la compétition de «L'Olivier d'or» : 4 films documentaires, 12 courts métrages, 3 films d'animation, Quatre longs métrages, ainsi que des films hors compétition. Plusieurs tables rondes liées au 7e art à savoir, «la critique cinématographique et les revues spécialisées», «quelle musique pour le cinéma national ?» et «l' adaptation au cinéma», des expositions de livres et des ventes dédicaces étaient au programme. Des hommages ont été rendus à Kateb Yacine et à Lounis Aït Menguelet. Un hommage a été également rendu aux femmes du cinéma amizigh, telles que Bachène Djamila connue sous le nom de Djamila, Oubachir Hadjira, Amzal Djamila ainsi qu'à Aïcha Adjouri connue sous le nom de Keltoum (ces deux dernières étaient absentes). Une fresque a été réalisée par des étudiants de l'Ecole des beaux-arts de cette ville, ainsi qu'un concours de la meilleure banderole. La représentante de l'Iran, Katayoon Shahabi (grand vainqueur en 2008), chef de la délégation iranienne et invitée d'honneur du festival, interrogée sur la place qu'occupe le cinéma en Iran,nous a déclaré que «c'est sous le règne de Khomeyni que ces efforts ont été consentis pour le développement du cinéma. Après la révolution, une fondation pour le cinéma a été créée par le gouvernement. Elle s'appelait " La fondation de Farabi ", qui travaillait pour la promotion du cinéma iranien de par le monde. Elle investissait dans le cinéma des auteurs. Pendant plusieurs années, nous étions présents dans plusieurs festivals et manifestations cinématographiques partout dans le monde. Le cinéma iranien est classé à la troisième place dans le monde». Ce 9e festival s'est déroulé dans de bonnes conditions, hormis les infrastructures hôtelières qui font défaut, ce qui a contranit les organisateurs à se replier sur la viille d' Oran pour héberger quelques invités venus de l'étranger.