L'Union européenne a réaffirmé lundi que sa mission militaire de formation des troupes maliennes, dont la mise en place va être accélérée dans les prochaines semaines, n'aura aucun rôle de combat. Même si l'armée française est intervenue depuis vendredi au Mali, "la mission de formation conserve toute son utilité. Il est même plus urgent de la lancer", a déclaré Michael Mann, porte-parole de la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton. Il a réaffirmé que la mission, intitulée EUTM, était destinée à former et conseiller l'armée malienne mais qu'elle n'aurait aucun rôle de combat. Mme Ashton avait annoncé vendredi que les préparatifs de cette mission allaient être accélérés. Le processus, toujours complexe en raison de la nécessité d'impliquer les 27 pays de l'UE, devrait désormais permettre aux premiers formateurs européens d'être à pied d'œuvre dès le début du mois de février, a indiqué une source diplomatique. La France est la nation cadre de cette mission, qui sera composée de 400 à 500 hommes, dont environ 200 formateurs. Ils devraient être dirigés par le général français François Lecointre, dont la nomination formelle est attendue d'ici la fin du mois. Une réunion de crise sur la situation au Mali devait réunir lundi après-midi à Bruxelles l'ensemble des services de l'UE impliqués dans le dossier, a précisé Michael Mann. Les 27 pays de l'UE sont par ailleurs "prêts à examiner" une aide financière à la mission internationale Misma, menée par des pays africains, pour aider les autorités maliennes à reconquérir le nord du pays, a ajouté le porte-parole.