L'Union nationale des personnels de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique (Unpesrs) observera un sit-in devant le siège du ministère de tutelle lundi en signe de protestation contre l'attitude du ministère qui persiste à ignorer leurs doléances. Cette décision a été prise au cours de la réunion ordinaire du son conseil national, tenue hier au siège du Syndicat national des personnels de l'administration publique (Snapap) en présence des membres du conseil et les présidents des sections syndicales. Selon le président de l'union affiliée au Snapap, Bendahmane Chaïbi, cette décision avait été prise à l'issue de l'évaluation d'avancement de dialogue avec le ministère et l'examen du développement du dossier revendicatif. Comme ils entendent durcir le ton en cas d'absence de réaction de la part de la tutelle, tout en menaçant de recourir à une grève qui paralysera le secteur. «Si le ministère ne réagit pas nous comptons aller plus loin», a menacé le syndicaliste en faisant savoir qu'une grève de huit jours sera observée à partir du 28 du mois courant. Le syndicat reproche au ministre du secteur de ne pas traiter sur le même pied d'égalité les partenaires sociaux, tout en soulignant que contrairement à certains syndicats, le leur ne bénéficie d'aucune considération de la part de la tutelle, en faisant allusion au syndicat des personnels de l'enseignement supérieur relevant de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA). Déplorant le malaise qui règne dans le secteur, le président de l'Unpesrs a qualifié la situation de «catastrophique», et ce, en raison du mépris affiché vis-à-vis de leurs revendications socioprofessionnelles, proclamées selon lui depuis de longue date. Celles-ci tournent autour de la révision des statuts particuliers des corps communs, les corps spécifiques et techniques ainsi que d'autres catégories, intégration et titularisation des agents contractuels et les agents temporaires en fonction de leur ancienneté et leurs diplômes, unification des primes de rendement en appliquant le taux de 40% pour tous les corps et l'actualisation de la prime de risque ainsi que la suppression de l'article 87 bis de la loi 90-11 relatif au salaire de base.