La Fédération nationale des personnels du secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique a décidé d'observer, dans les tout prochains jours, un sit-in devant le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. C'est ce qu'a indiqué, hier, son président, Bendahmane Chaïbi, lors d'une conférence de presse organisée à Alger. La réunion du bureau national du syndical prévue dans 3 jours fixera la date de l'action. La situation professionnelle des travailleurs et la révision de leurs statuts et indemnités sont les principales revendications de cette structure affiliée au Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap), qui envisage aussi d'entamer une grève nationale « juste après les élections locales ». Cependant, cette option est tributaire « de la réponse du département de Rachid Harraoubia quant à la prise en charge de nos doléances », précise M. Chaibi. Le syndicaliste dit ne pas comprendre la politique des deux poids, deux mesures. Aussi, il n'a pas manqué de dénoncer « l'exclusion, sans arguments valables, de son syndicat ». Pour lui, la situation socioprofessionnelle des travailleurs du secteur n'est guère reluisante. Il cite l'exemple de l'Université de Bouzaréah où « un agent de sécurité a été retrouvé mort dans des conditions qui restent obscures ». Autre exemple : à l'université d'Annaba, « les travailleurs ont été récemment malmenés après qu'ils aient voulu exprimer leur ras-le-bol quant à leur situation précaire ». S'agissant des revendications, celles-ci s'articulent autour, notamment, de la révision des statuts particuliers des corps communs, des corps spécifiques et techniques et des travailleurs professionnels, sans omettre les agents de prévention et de la sécurité. Le syndicat demande également la révision du système des primes et autres indemnités pour toucher tous les corps existants. Le président de la Fédération regrette que des travailleurs perçoivent une mensualité inférieure au salaire national minimum garanti (SNMG). Faire bénéficier les travailleurs du secteur des quotas de logements figure également au rang des éléments de la plateforme de revendications.