La Fédération nationale des travailleurs du secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, affiliée au Snapap, tiendra, avant la fin du mois de novembre, un rassemblement devant le siège de la tutelle. Cette action intervient en signe de protestation quant au silence «longuement» observé par le ministère. Lors d'une conférence de presse tenue hier au siège du syndicat à Alger, le président de la Fédération nationale, Chaibi Bendahmane, a dénoncé la marginalisation exercée par le ministère. «Nous n'avons pas reçu de réponse à notre requête pour tenir une réunion de travail et de concertation» explique-t-il. Le conseil national de la fédération avait sollicité le département de Rachid Harraoubia sur de nombreuses questions relatives au cadre de travail du personnel, mais sans succès. Face à cette obstination de la tutelle, le syndicat a décidé d'emprunter la voie de la protestation. Le prochain sit-in, auquel l'ensemble du personnel du secteur de l'enseignement supérieur, tous corps confondus, participera, sera suivi par une grève nationale, dont la date sera fixée ultérieurement «si aucune réponse ne se fera de la part des responsables». La fédération a soulevé une plateforme de revendications au ministre de l'Enseignement supérieur portant sur les problèmes socioprofessionnels du personnel. Il y est question de la révision du statut particulier et du régime indemnitaire des corps communs, privés, conducteurs et concierges, de l'uniformisation de la prime de rendement à taux de 40% avec effet rétroactif à partir de 2008 pour l'ensemble du personnel, d'une reclassification des détenteurs d'un diplôme DEUA, de l'intégration des travailleurs contractuels, selon diplôme et ancienneté, dans des postes permanents et de la garantie d'une promotion automatique pour ceux ayant une expérience dépassant les 10 ans. Il s'agit aussi d'inclure la fédération dans la prise de décision, autrement dit dans le processus de concertation.