26 août 1947 : naissance à Aghribs, en Kabylie, dans une famille de paysans pauvres. Il grandit, soumis aux rigueurs de la guerre et aux difficultés de la vie paysanne. Mars 1959 : après avoir, étant écolier, refusé d'agiter le drapeau français distribué pour accueillir le préfet de Haute-Savoie, il est mis au cachot, lorsqu'il dément de manière véhémente les dires de militaires français qui annonçaient triomphalement la mort du colonel Amirouche. 1975-1977 : il passe son service national à Sidi Bel Abbès. 1978 : il conclut une alliance avec Hocine Aït Ahmed, au nom d'un groupe de militants du Mouvement culturel berbère, et réanime le FFS, dont il prend la direction pour l'intérieur du pays, tout en exerçant comme médecin à l'hôpital de Tizi Ouzou. 1980 : principal animateur du Printemps berbère, le docteur Saïd Sadi et ses camarades préfèrent agir, par souci d'efficacité, au nom de comités ad hoc plutôt que sous le sigle du FFS. 1980, 1981, 1982 : initiateur de plusieurs manifestations, grèves et autres contestations, il inaugure la lutte pacifique contre le pouvoir en place. Ses actions lui voudront d'être arrêté, puis relâché sans être jugé, ou encore d'être muté et de perdre son emploi. 10 février 1985 : il est enlevé au tribunal de Tizi Ouzou alors qu'il venait apporter son soutien à des fils de chouhada qui devaient être jugés ce jour-là. Il sera libéré au bout d'une semaine avec ces mêmes fils de chouhada. 21 août 1985 : il est arrêté comme membre fondateur de la première ligue algérienne des droits de l'homme et est déféré devant la cour de sûreté d'Etat. Au terme du procès, il est condamné à trois ans de prison ferme et à 5000 dinars d'amende, plus lourde peine prononcée dans ce procès. Il est incarcéré dans le pénitencier de Tazoult-Lambèse. 1985-1987 : durant sa détention, il s'occupe d'achever ses études de spécialité en psychiatrie. En juin 1986, il passe les épreuves en prison et termine major de promotion. Six mois après, sur injonction des services de sécurité, l'examen est invalidé par le ministère de la Santé. Deux années plus tard, libéré, il reprend les mêmes études et se voit consacrer de nouveau major de promotion. Avril 1987 : après de nombreuses protestations des organismes humanitaires et presque deux années de prison, il est libéré avec les derniers membres de la ligue encore détenus par une grâce présidentielle. 9 et 10 février 1989 : tenue des assises du Mouvement culturel amazigh qui se terminent par la création du RCD (Rassemblement pour la culture et la démocratie). Le docteur Saïd Sadi est élu à sa tête au poste de secrétaire général. 26 décembre 1991 : le premier tour des élections législatives aboutit à un raz-de-marée intégriste. Dans le climat de panique généralisé qui s'ensuivit, le docteur Saïd Sadi lance un appel solennel à l'interruption du processus électoral. «Je ne veux pas aller à l'enterrement de mon pays», dira-t-il le 30 décembre 1991. 1992 : il échappe à un attentat dont il fut la cible. De même, en juin 1994, un attentat à la bombe le visant est perpétré lors d'une manifestation organisée à Alger. 11 septembre 1995 : Saïd Sadi se porte candidat à l'élection présidentielle de novembre 1995, remportée par Liamine Zeroual. Juin 1997 : Saïd Sadi, tête de liste, est élu député d'Alger où le RCD remporte 15 des 24 sièges à pourvoir. Février 1998 : Saïd Sadi est élu président du RCD par 1200 délégués réunis à l'occasion du deuxième congrès du Rassemblement. Mars 1999 : pressé par les citoyens de se présenter à l'élection présidentielle anticipée du 15 avril, Saïd Sadi préfère appeler au boycott du scrutin, jugeant qu'il n'offre aucune garantie de crédibilité. 1999 : le docteur Sadi annonce la participation du RCD dans le gouvernement où il se voit confier deux portefeuilles ministériels. Avril 2001 : après une année de participation du RCD au gouvernement et suite au printemps noir de Kabylie, le président du RCD annonce le retrait du Rassemblement du gouvernement. 21 Juin 2001 : avec les responsables d'autres formations et mouvements (FD, CCDR, MDS, MLD et ANR), Saïd Sadi participe à la proclamation de la naissance de la Coordination des démocrates algériens. Novembre 2008 : le RCD décrie la révision de la Constitution. Janvier 2009 : le docteur Sadi annonce, lors d'une réunion extraordinaire du conseil national du parti, qu'il ne participerait pas au scrutin présidentiel d'avril.