Les subventions allouées par l'Etat au profit des clubs sportifs de football amateurs ne doivent en aucun cas être utilisées pour le payement des entraîneurs ou le recrutement de joueurs, a indiqué mercredi à Alger le ministre de la Jeunesse et des sports, M. Mohamed Tahmi, soulignant que celui qui veut le faire doit chercher des sponsors pour le financement de ces opérations. "Les pouvoirs publics ne donnent pas de l'argent pour acheter des joueurs ou des entraîneurs. Il y a même des clubs amateurs qui se servent des subventions de l'Etat pour recruter des joueurs à coups de millions de dinars. Cela est strictement interdit par la loi et les choses ne peuvent plus continuer à évoluer de cette manière", a déclaré M. Tahmi dans un entretien accordé à l'APS. La nouvelle loi sur le sport qui passera prochainement au parlement prévoit plus de rigueur dans le domaine du contrôle des subventions allouées aux fédérations et associations sportives. "Après le vote de la loi sur le sport au niveau des deux chambres, des textes spécifiques sur les fédérations, les ligues, les clubs amateurs et professionnels vont suivre. A présent 90 pour cent ou plus des subventions sont absorbées par les effectifs seniors et la formation ne veut rien dire pour certains responsables. Cette situation est inacceptable", a déploré le ministre. "Je ne peux pas dire qu'ont est capable d'arrêter tout de suite ce +massacre+ mais les choses vont changer vers le positif et au profit des jeunes talent", a-t-il assuré. Le premier responsable du sport en Algérie a cité comme exemple "une équipe senior de division inférieur composée de 15 joueurs vétérans qui consomme toute la subvention du clubs qui compte 300 jeunes licenciés". M. Tahmi a affirmé qu'à l'avenir les associations ne vont plus être traitées sur un pied d'égalité. "L'avantage sera évidemment accordé aux associations porteuses de projets réalisables. La rationalisation des dépenses s'impose pour permettre l'essor du sport national par le biais de partenaires sérieux et crédibles", a-t-il insisté.