La situation sécuritaire en Libye reste des plus instables avec en particulier la circulation massive d'armes et la prolifération de miliciens non contrôlés par le gouvernement de ce pays. «Il y a encore 200 000 combattants armés organisés en brigades révolutionnaires», a déclaré avant-hier le délégué de l'ONU Tarek Mitri. «En Libye, les groupes armés radicaux sont opposés à l'intervention militaire au Mali, ce qui peut aggraver la situation qui pourrait se dégrader à cause des affiliations idéologiques et ethniques» entre ces miliciens armés et les djihadistes au nord du Mali, a ajouté l'émissaire de l'ONU. «Cette situation pourrait également s'aggraver avec la porosité des frontières libyennes», selon lui. Le délégué de l'ONU a ajouté au Conseil de sécurité des Nations unies que «la sécurité des frontières est une préoccupation en raison des troubles en Libye, en particulier dans la ville orientale de Benghazi», et «l'impact éventuel de l'évolution récente de la situation au Mali». «Il y a des centaines de combattants libyens armés et qui ne sont pas contrôlés par le gouvernement libyen», a lancé l'émissaire de l'ONU. Pour rappel, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avait annoncé lors d'un point de presse tenu autour de l'affaire de la prise d'otages à la base de vie de Tiguentourine, à In Amenas, que «des ressortissants libyens faisaient partie des terroristes auteurs de cette attaque». Les membres de katibate el moulatamine (brigade des enturbannés) dirigée par Mokhtar Belmokhtar, alias Khaled Abou El Abbès, alias Belaouar (le borgne), venus du nord du Mali, auraient transité par la Libye dans leur route vers In Amenas.