L'enveloppe budgétaire annuelle allouée par le ministère français des Affaires étrangères pour la coopération et l'action culturelle avec l'Algérie équivaut à 400 millions de dinars algériens, a indiqué dimanche à Alger l'ambassadeur de France, M. André Parant. S'exprimant lors d'une conférence de presse consacrée aux grands axes de la coopération culturelle algéro-française, André Parant a précisé que ce budget concernait la diffusion et la promotion de la culture française, l'échange et la coopération. A propos des activités de l'Institut français d'Algérie (Ifa) pour l'année 2012 et dont les antennes sont réparties sur cinq wilayas (Alger, Tlemcen, Oran, Bejaia et Constantine), il a indiqué que plus de 500 manifestations culturelles, comportant des concerts de musique, conférences, expositions de peintures et de photographies et autres récitals poétiques, ont été organisées. Revenant sur la visite de François Hollande en Algérie, en décembre dernier, le diplomate français a réaffirmé que cette dernière était l'occasion de "donner un nouvel élan au partenariat franco-algérien et de signer le document cadre de partenariat entre les deux pays pour la période 2013-2017", en rappelant des axes prioritaires de cette coopération. A ce propos, M. Parant a cité "l'appui au renforcement du capital humain qui recouvre l'enseignement scolaire et supérieur, la recherche, l'enseignement du français, les échanges culturels et la santé, l'appui à la gouvernance démocratique, à l'affermissement de l'état de droit et à la modernisation du fonctionnement de l'administration, et l'appui au développement socio-économique et au secteur productif". Concernant la coopération dans les domaines universitaire et la recherche scientifique, l'orateur qui était accompagné du directeur de l'Ifa, M. Joël Lascaux, et les directeurs des cinq antennes, a indiqué que quelque 950 boursiers algériens se trouvent actuellement en France et que 600 conventions de partenariat entres les universités des deux pays ont été signées en 2012. Interrogé, en outre, sur la restitution des archives à l'Algérie, M. Parant a affirmé la volonté des deux pays d'avancer dans le traitement de ce dossier qu'il qualifie de "compliqué" car, selon lui, "la France considère avoir rendu toutes les archives antérieures à la période coloniale et qui ne sont pas considérées comme des archives de souveraineté". A une question sur l'impact que pourrait avoir l'attaque terroriste du site gazier de Tiguentourine à In Amenas sur la présence des entreprises françaises opérant dans le secteur des hydrocarbures, le diplomate français a indiqué qu' "aucune entreprise française +spécialisée dans le domaine gazier+ n'envisage de quitter le sol algérien même si un surcroît de vigilance est nécessaire".