Le propre Diwan (répertoire) du monument de la chanson châabie El Hachemi Guerouabi, dont des chansons inédites et une opérette, sera « bientôt » mis à jour et ouvert à la recherche académique, a annoncé sa veuve, Chahira, à l'APS. « Le legs patrimonial d'un demi-siècle du regretté chanteur ne doit pas rester renfermé dans un placard. Son Diwan tout autant que ses œuvres gagneraient à être enfin mis à jour et à faire l'objet de recherche par les nouvelles générations en vue de les pérenniser », a-t-elle indiqué, en marge d'un gala non-stop organisé dimanche à Paris en hommage à son défunt mari. Pour la présidente de la toute nouvelle association culturelle El Hachemi Guerouabi, le but à travers les hommages rendus ou à rendre à l'auteur d'El Bareh (Hier) n'est pas « seulement de « festoyer l'espace d'un après-midi ou d'une soirée, mais d'engager une profonde réflexion pour pérenniser son style et son empreinte indélébile dans le genre châabi ». Avec l'association qu'elle préside, Chahira compte œuvrer pour l'ouverture d'une « grande école » pour faire apprendre le « style Guerouabi », et « pourquoi pas, mettre en place une Chaire à l'université (algérienne d'abord) pour en approfondir la recherche de ses moindres facettes et l'enseigner ». « El Hachemi ne chantait pas simplement. Il était porteur d'un message très profond qu'il conviendrait de sauvegarder tant pour transmettre sa mémoire, mais aussi valoriser un pan entier du patrimoine musical algérien », a-t-elle confié. Evoquant l'opérette et les chansons inédites du défunt chanteur, sa veuve a fait part de contacts déjà pris avec des connaisseurs pour l'aider à « mettre à jour » ce legs. « Pour décortiquer une opérette, il faudrait au moins un metteur en scène, des chanteurs et pourquoi pas une subvention », a-t-elle dit, affirmant que son « plus grand bonheur » serait de vulgariser les œuvres léguées par El Hachemi Guerouabi. Selon elle, il va s'agir, d'abord, de déclarer tout ce patrimoine à titre posthume au nom d'El Hachemi Guerouabi et faire profiter, par la suite, « tous ceux qui voudraient reprendre les œuvres du défunt et de les pérenniser ». Un gala non-stop de musique auquel ont pris part des vedettes de la chanson algérienne s'est tenu dimanche à Paris en hommage au monument du Chaabi, le regretté El Hachemi Guerouabi, emporté par la maladie il y a six ans. Des artistes de renom comme Abderahmane El Kobbi, Abdelkader Chaou, Hamdi Benani, Kamel El Harrachi, Massa Bouchafa et «l'invité surprise» Lounis Ait Menguellet, se sont succédés, de 15 heures à 20 heures, sur la scène du Cabaret sauvage du Parc de la Villette pour rendre un vibrant hommage à l'auteur de la mythique chanson El Haraz.