Les condamnations contre les chômeurs de Ouargla n'en finissent pas. Après la condamnation, il y a trois jours, de Tahar Belabbès du Comité national pour la défense des droits des chômeurs (CNDDC), à un mois de prison et 50 000 dinars d'amende, onze autres sans emploi ont été condamnés hier à différentes peines, alors que cinq autres attendent d'être jugés aujourd'hui. Sur l'ensemble de ces chômeurs, 10 ont été condamnés, à deux mois de prison avec sursis et le onzième à deux mois de prison ferme par le tribunal de Ouargla, a affirmé Tahar Belabbès, dans une déclaration au Temps d'Algérie. Comme pour les précédentes condamnations, le motif avancé par la justice est «attroupement non armé et trouble à l'ordre public», rappelle notre interlocuteur précisant que ces chômeurs font partie du groupe de jeunes sans emploi arrêtés le 7 janvier dernier par les services de sécurité, alors qu'ils procédaient au blocage de la route pour protester, comme ils le font périodiquement contre les autorités en charge du dossier de l'emploi dans la wilaya. Présentés devant le procureur de la ville, ils ont été relâchés le lendemain, rappelle-t-on. Tahar Belabbès dira par ailleurs que 5 autres chômeurs devront comparaître aujourd'hui devant la justice. «19 autres chômeurs comparaîtront pour entrave à l'emploi, le 13 février à Hassi-Messaoud», révèle-t-il encore.