En réaction aux déclarations de l'ancienne ambassadrice des Etats-Unis au Mali, où elle accuse les pays européens d'avoir alimenté le terrorisme en payant 89 millions de dollars de rançons aux groupes terroristes, l'Algérie vient de condamner encore une fois la pratique du versement de rançons. L'Algérie a réaffirmé hier, par la voix du porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Amar Belani, sa ferme condamnation du paiement de rançons aux preneurs d'otages et à leurs associés du crime transnational organisé. Interrogé sur les propos de l'ancienne ambassadrice des Etats-Unis au Mali concernant le paiement de rançons aux terroristes, M. Belani a indiqué, dans une déclaration à l'APS, que l'Algérie «condamne fermement la pratique du versement de rançons aux groupes terroristes et à leurs associés du crime transnational organisé, qu'elle soit d'ailleurs le fait des Etats ou d'organismes publics ou privés». Le même responsable ajoute : «Pour avoir proclamé solennellement, et à maintes occasions, sa position doctrinale qui consiste à rejeter catégoriquement le paiement de rançons aux groupes criminels, l'Algérie est déterminée à persévérer dans ses efforts, en collaboration avec certains de ses partenaires au sein de l'ONU, pour parvenir à la criminalisation effective de cette pratique qui constitue la source principale de financement du terrorisme et du crime organisé».