La commission indépendante mandatée par la Fifa pour proposer une réforme de sa gouvernance pointe "la culture du népotisme" de l'instance internationale dans son deuxième rapport publié vendredi et la presse d'adopter quelques mesures essentielles pour réussir à changer sa réputation. Cette commission présidée par le professeur d'université Mark Pieth est satisfaite de voir que la Fifa "a commencé à mettre en place les premières mesures essentielles en faveur de la création d'un cadre de bonne gouvernance et de contrôles", notamment en réformant sa commission d'éthique pour la rendre plus indépendante et en créant une commission d'audit et de conformité crédible. Mais selon elle, la Fifa doit encore adopter quelques points "d'une importance cruciale pour réussir la réforme", qui seront sujet à approbation lors de son prochain congrès à l'Ile Maurice en mai. "Le manque de structures transparentes et la culture du népotisme affectent la réputation de l'organisation et affaiblissent sa capacité à montrer la voie vers une gouvernance éthique du sport", souligne la commission. "Sur la base de la récente déclaration des 53 associations membres de l'UEFA, la commission indépendante de gouvernance n'est pas convaincue que certains de ses leaders d'opinion clefs en matière footballistique en aient entièrement appréhendé les conséquences, car elle ne répond plus aux exigences fondamentales d'une gouvernance moderne sur des points essentiels", poursuit-elle. Aussi pour améliorer la transparence, la commission préconise entre autres que la durée du mandat du président et des membres du comité exécutif de la Fifa soit limitée, que tous les membres du comité exécutif et des comités permanents soient sujets à un contrôle d'intégrité avant leur réélection, et que deux membres indépendants assistent aux réunions du comité exécutif. Suite à plusieurs affaires de corruption qui ont ébranlé la Fifa, son président Joseph Blatter avait annoncé en octobre 2011 la création de cette commission, dont la mission est de formuler des propositions concrètes pour améliorer la gouvernance de la Fifa. La présidence en a été confiée au professeur de l'université de Bâle, qui a déjà dirigé le groupe de conseil de l'OCDE sur la corruption dans les marchés internationaux.