Le très attendu procès du Français Jean-Michel Baroche accusé d'avoir entraîné des mineures dans un réseau de prostitution est prévu le 18 avril prochain, lors de la prochaine session criminelle qui débutera le 4 mars. Mais le principal accusé anticipe et sollicite l'aide du président François Hollande par le biais d'une lettre qui a été interceptée. Le scandale sexuel qui défrayé la chronique au mois d'avril 2012 a aussi révélé la complicité d'un gynécologue qui faisait avorter des mineures âgées de 14 à 16 ans et qui avaient été livrées en pâture à des notables de la ville d'Annaba. Sur l'une des vidéos saisies, on découvre S. A., vice-président de l'APC d'Annaba et candidat FLN aux élections des législatives de mai 2012. Baroche, juif d'origine tunisienne, agissait sous couvert d'une pseudo agence de mannequins, à travers laquelle il attirait des jeunes filles pour une carrière en France et dont il se servait pour recueillir des informations auprès des décideurs locaux. La thèse du réseau d'espionnage est envisagée par les autorités. Jean-Michel Baroche est mêlé à des affaires scabreuses, telle cette affaire de brevet détourné vers l'Arabie saoudite sans que son inventeur ne touche un centime. Viennent ensuite des histoires de comptes bancaires en Suisse où quelques milliards d'euros sont déposés en transit. Une procédure qui s'enlise. En effet, on retrouve ce personnage aux multiples facettes sur les listes d'un étrange mouvement humaniste qui se fait passer pour une secte. Il a été collaborateur du Premier ministre Edith Cresson ainsi que de Pierre Bérégovoy et pris en photo avec Castro. Ainsi donc, le 18 avril prochain, ce Français et quatre de ses co-accusés devront répondre à une longue liste de chefs d'inculpation, dont sévices sexuels envers des jeunes filles de moins de 18 ans, montage de photos et production de films à caractère immoral, diffusion et commercialisation de données masquées et transmises par un système informatique, aménagement d'un lieu pour la pratique de la prostitution, incitation de filles mineures à la prostitution, faux et usage de faux de documents officiels, avortement et atteinte à la vie privée, mise en danger de personnes sous l'effet de produits toxiques pouvant entraîner la mort, transgression des lois du commerce par la création d'une société fictive de façade, détention de drogues et produits psychotropes pour consommation personnelle, mais aussi incitation illégale de filles mineures à la consommation des mêmes drogues et enfin violation des lois de change sur la monnaie et mouvement des capitaux.