Des élèves pyromanes, en classe de terminale, ont mis le feu hier vers 14h30 dans une salle de cours du lycée Mohamed Ben Othmane El Kébir, situé sur l'avenue Mekki Khelifa, au quartier Maraval. Ces derniers auraient réussi, selon des sources du lycée, à introduire de l'essence à l'intérieur de l'établissement. Ils auraient ensuite aspergé le sol avant d'y mettre le feu. L'incendie a été à l'origine de nuages de fumée qui se sont dégagés de la classe avant de se propager dans les couloirs du lycée. L'incendie a provoqué des scènes de panique indescriptibles parmi les élèves et le personnel enseignant et administratif. Des lycéens terrorisés ont réussi à forcer les portes de l'établissement et à sortir. Plusieurs cas d'évanouissement ont été enregistrés. Des ambulances du Samu ont été dépêchées sur les lieux pour prendre en charge les élèves. Des unités de la police et de la Protection civile se sont rendues sur place pour essayer de maîtriser une situation devenue incontrôlable. Des éléments de la police scientifique se sont également présentés pour prélever des indices qui pourraient aider dans l'enquête ouverte. Selon des sources proches du syndicat des enseignants (Snapest), le manque d'encadrement dans les établissements scolaires de la wilaya est à l'origine d'un grave relâchement de la discipline. Le phénomène de la violence scolaire a ainsi pris des proportions alarmantes à Oran. Les services concernés, qui sont au courant de cette situation, ont lancé il y a quelques jours une caravane de sensibilisation dans les écoles. Une source autorisée à la Direction de la santé, de la population et de la réforme hospitalière (DSPRH) affirme que 18 cas «graves» de violences scolaires ont été recensés depuis la rentrée des classes à travers le territoire de la wilaya. Par ailleurs, le lycée El Hayat a été le théâtre d'une agression commise par un élève sur une enseignante. En effet, un élève de 1re année secondaire a violemment frappé, en pleine salle de classe, son professeur de mathématiques, a-t-on appris avant-hier. Selon des témoins oculaires, l'enseignante a été rouée de coups, ce qui lui a valu une évacuation vers le service des urgences du CHU d'Oran. Pour son malheur, cette enseignante avait récemment subi une intervention chirurgicale. Selon des informations recueillies parmi les élèves, leur camarade aurait très mal pris la décision de l'enseignante de le faire sortir de la classe pendant le cours. L'enseignante agressée a porté plainte devant la justice et le syndicat Snapest qui a pris l'affaire en main, envisage d'organiser des mouvements de protestation dans les prochains jours.