L'attaque terroriste qui a ciblé la zone gazière de Tiguentourine à In Amenas a remis à l'ordre du jour le danger du terrorisme que l'on croyait révolu. C'est dans ce cadre qu'une journée d'étude a eu lieu dimanche à Ouargla, portant sur «le rôle de la société civile dans la lutte contre le terrorisme». Les participants ont appelé les jeunes à la vigilance contre le phénomène. «Il appartient aux jeunes d'être très vigilants et conscients des dangers du terrorisme visant notre pays pour contribuer efficacement à la lutte contre ce phénomène complètement étranger à la société algérienne», ont souligné des universitaires, chercheurs et représentants de la société civile. La présidente du mouvement féminin algérien de solidarité avec la famille rurale, Saïda Benhabilès, a indiqué, dans ce contexte, que «l'Algérie fait face à plusieurs dangers menaçant sa sécurité et son économie». «L'agression terroriste ciblant récemment le complexe gazier de Tiguentourine, dans la wilaya d'Illizi, en constitue la meilleure illustration», a-t-elle souligné. Elle a relevé le besoin aujourd'hui d'un resserrement des rangs des Algériens «en mettant l'intérêt du pays au-dessus de toutes autres considérations». Mme Benhabilès a, en outre, estimé que «certains cercles étrangers œuvrent, selon des agendas, à la dislocation des pays arabes en vue de mettre la main sur leurs richesses économiques». Le Dr Souilah Boudjemaâ a estimé, dans sa communication intitulée «Le crime organisé et le terrorisme», que ces deux phénomènes «visent à semer la terreur et le désarroi». Evoquant des failles dans certaines lois internationales entravant la traduction des criminels devant les tribunaux, l'orateur a affirmé que «l'Algérie, partant de ses principes, affiche une position on ne peut plus claire sur la question du paiement de rançons aux terroristes leur permettant de dégager des financements». Le Dr Mekki de l'université de Blida a, de son côté, abordé la crise malienne et ses répercussions sur la paix et la stabilité de la région, soulignant, à ce propos, la nécessité de créer de nouveaux centres de vie dans le Sud et la réalisation de projets de développement à la faveur de l'existence d'un important potentiel juvénile. Initiée par le mouvement féminin algérien pour la solidarité avec la famille rurale, cette journée d'étude, abritée par la faculté de droit et des sciences politiques de l'université Kasdi-Merbah à Ouargla, a été animée par des enseignants et chercheurs universitaires en présence de représentants de la société civile.