Les cours du pétrole évoluaient légèrement en hausse mercredi dans la matinée, après la sortie de chiffres contrastés aux Etats-Unis et dans l'attente de la publication des minutes de la dernière réunion de la Banque centrale américaine (Fed). Vers 14H25 GMT, le baril de référence pour l'échéance de mars, dont c'est le dernier jour de cotation, grignotait 19 cents à 96,85 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Après une séance sans grand élan la veille, le marché du pétrole s'apprêtait une nouvelle fois à marcher sur des œufs mercredi, peu avant la sortie des minutes de la réunion fin janvier du Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC). "Les courtiers sont un peu réticents à l'idée de s'engager par de gros paris sur le marché à cette heure, considérant ce qui s'était passé la dernière fois, début janvier, lors de la diffusion des dernières minutes", a noté Robert Yawger, de Mizuho Securities. En effet, début janvier, les minutes avaient laissé transparaître une inquiétude des banquiers centraux quant à l'impact à long terme du programme de rachat d'actifs, ce que le marché avait interprété comme la possibilité que ce programme connaisse une fin anticipée. Le FOMC avait décidé en décembre de racheter sur les marchés des titres adossés à des créances immobilières et des obligations d'Etat américaines pendant une durée indéterminée, pour un montant total de 85 milliards de dollars par mois. "Avant leur publication, l'impression était que ce programme de rachats d'actifs se poursuivrait en 2014, mais après cette réunion, les courtiers ont anticipé une fin éventuelle de ce programme dès la fin 2013", a rappelé M. Yawger. Or, les prix de l'or noir bénéficient de ces injections de liquidités dans le système financier américain car elles ont tendance à stimuler les achats d'actifs jugés risqués, comme les matières premières, et à affaiblir le billet vert, ce qui rend plus intéressants ces achats, libellés en dollar, pour les investisseurs munis d'autres devises. D'autre part, les opérateurs digéraient la publication de données économiques mitigées aux Etats-Unis, avec un fort recul des mises en chantier de logements américains en janvier malgré un rebond des prix à la production ce mois là légèrement supérieur aux prévisions. Les investisseurs attendaient également avec prudence la diffusion des chiffres officiels des réserves de pétrole aux Etats-Unis, repoussée à jeudi en raison du jour férié observé lundi sur les marchés américains.