Une coalition de cadres de différentes associations de la société civile active, sous l'égide du National Democratic Institut for Foreign Affairs, pour la révision de la loi électorale en vue d'inclure la société civile dans la surveillance des échéances électorales. Hier, se tenait encore le séminaire de ladite coalition sous le thème «Société civile et élections : perspectives et échanges d'expériences». Après avoir mis en place un observatoire des élections, le groupe de cadres de la société civile vise désormais un amendement de la législation. Nadia Ait Zai, présidente du Centre d'information et de documentation sur les droits de l'enfant et la femme, a expliqué dans son intervention les mécanismes d'un plaidoyer en faveur de l'observation des élections par la société civile que les articles 171 et 172 de l'actuelle loi électorale prévoient une commission de surveillance composée de représentants des partis politiques et des candidats indépendants. La société civile, elle, n'y est pas mentionnée. Pour Mme Ait Zai, il faut commencer par rédiger, avec des experts en la matière, un argumentaire qui sera remis aux décideurs et commencer un travail de lobbying auprès d'eux. Outre la définition d'une stratégie de plaidoyer, la mise en œuvre d'un plan d'action et l'initiation des présents aux tactiques de plaidoyer, les différents membres de la société civile ont pu débattre des mécanismes du plaidoyer et profiter de l'expérience marocaine et jordanienne en la matière. Il est à noter que le même plan d'action a été adopté par la société civile afin de faire adopter la loi sur la participation des femmes à la vie politique (quota de 30% de femmes au Parlement) ou encore pour la constitutionnalisation de la langue amazigh.