Dix étudiants de l'Institut supérieur des métiers des arts du spectacle et de l'audiovisuel (Ismas) de Bordj El Kiffan observent, depuis dimanche, une grève de la faim, pour revendiquer un diplôme reconnu et une formation digne des ambitions du domaine artistique. En grève depuis le 12 du mois courant, les étudiants de cet établissement menacent de durcir leur mouvement de protestation jusqu'à la résolution de leurs problèmes. Contacté, Adlène Bakhouche, porte-parole des étudiants grévistes, a dit : «En l'absence de dialogue avec la ministre de la Culture, nous avons entamé une grève de la faim illimitée». L'année dernière, la ministre de la Culture s'est déplacée à l'Ismas pour animer des ateliers durant lesquels les étudiants ont exposé leurs problèmes. «Après que la ministère de la Culture eut fermé toutes les portes du dialogue et après que l'administration de l'institut eut bafoué les lois du pays, cette grève de la faim est l'unique solution pour nous pour trouver une solution», nous a confié notre interlocuteur. Les grévistes de la faim, qui ont choisi la cour de l'Ismas comme «résidence», sont privés de visite de leurs familles et proches. «Notre directeur a interdit à nos proches de nous rendre visite», nous fait savoir M. Bakhouche. «Nous allons continuer notre action de protestation jusqu'à la satisfaction de nos revendications», nous a-t-il dit. Par ailleurs, les étudiants de l'Ismas demandent «l'ouverture d'une enquête approfondie sur la gestion de l'unique institut en son genre en Algérie qui souffre de la sourde oreille des ministères de la Culture et celui de l'Enseignement supérieur». Le directeur de cette institut a «interdit» à la presse d'accéder à l'intérieur de l'établissement.