Colère - Emboîtant le pas aux étudiants du lycée de mathématiques de Kouba, des étudiants de l'Ismas ont déclenché une grève de la faim. Depuis hier matin, neuf étudiants de l'Institut supérieur des métiers des arts du spectacle et de l'audiovisuel (Ismas) de Bordj El-Kiffan sont en grève de la faim illimitée. «Jusqu'au recouvrement de nos droits légitimes», disent-ils. Dans un communiqué du bureau des étudiants remis à la presse, ils annoncent l'entame d'une grève de la faim de neuf étudiants, «suite à l'improvisation et à l'ignorance du directeur et de l'administration de l'institut dans la gestion de l'établissement et la sourde oreille du ministère de la Culture pour la prise en charge effective des problèmes qui datent de l'année 2011». Pour rappel, lors de la dernière grève observée par les étudiants le 20 janvier 2011, la ministre de la Culture, qui a passé deux jours près des étudiants en assemblée générale et après avoir pris connaissance de leurs préoccupations, préconise la répartition des revendications en quatre ateliers de travail chapeautés par des représentants du ministère en présence de délégations formées d'étudiants et du personnel pédagogique de l'institut. Ces ateliers avaient planché sur les diplômes et leur équivalence, la formation et les programmes, le matériel et les équipements pédagogiques, ainsi que sur la vie culturelle et estudiantine. «Des procès-verbaux comprenant des accords et des propositions de solutions applicables à court ou à long terme ont été adressés à qui de droit. Le 29 février 2012, une lettre a été adressée par le bureau des étudiants à la ministre de la Culture à titre, premièrement, de rappel de la promesse de l'application des résultats des quatre ateliers tenus une année avant, sans aucune suite. «Nous voilà aujourd'hui encore, et comme cela a été le cas il y a deux ans, victimes du même désarroi engendré par la multitude de problèmes dans lesquels nous vivons jour après jour, sans oublier la non-application des procès-verbaux des quatre ateliers qui sont devenus de simples promesses sans réel concrétisation. Et vu l'état critique de notre situation au sein de l'institut, qui ne cesse d'aller de mal en pis et le flou qui plane sur notre avenir, nous sommes aujourd'hui en grève et nous demandons l'application immédiate des résultats des quatre ateliers et l'ouverture d'une enquête approfondie sur la gestion de l'institut», affirment des étudiants qui ont aussi fermé la cantine de l'institut par solidarité avec leurs collègues grévistes de la faim.