Les finances publiques et l'évaluation du compte administratif de la commune ont été mercredi au menu de la commission économique de l'APC de Sidi Bel Abbès. Le compte administratif, qui est le bilan des recettes et des dépenses de l'année 2008, devra être voté par l'assemblée en session plénière. A son sujet, les commentaires vont bon train, notamment en ce qui concerne les modalités d'élaboration de ce document comptable. «Le faible taux de recouvrement des taxes fiscales et parafiscales enregistré durant l'exercice précédent risque d'induire un sérieux déficit à l'exercice futur», appréhende un élu de l'APC et membre de la commission. Selon lui, l'administration communale, six mois après son installation, a été incapable de générer des ressources financières «malgré les opportunités offertes et la consistance du matelas fiscal existant». Il cite à titre d'exemple le taux de recouvrement «dérisoire» des loyers inscrits à l'actif de la commission du patrimoine et qui, selon lui, se situe sous 10%. Ce déséquilibre financier dont souffre la commune est, à ses yeux, la conséquence directe d'une politique de gestion budgétaire «aléatoire». Un déséquilibre qui, dit-il, renseigne également sur les limites de l'équipe dirigeante à mener un travail de fond pour maintenir rigoureusement l'équilibre entre les recettes et les dépenses. De nombreux élus expliquent cependant ces difficultés par l'accroissement de la masse salariale suite aux récentes augmentations des salaires des employés de la Fonction publique. Et d'ajouter : «L'élaboration du budget communal constitue un véritable casse-tête, dans la mesure où de nombreux facteurs exogènes, parfois irrationnels, s'invitent lors de sa conception.» Pour certains d'entre eux, les injonctions de la tutelle déterminent de manière essentielle l'élaboration du compte administratif. Globalement, le budget communal (préliminaire ou supplémentaire) formalise les choix de la municipalité et fixe ses dépenses et ses recettes. Mais dans la pratique, la municipalité ne fait qu'exécuter les choix entérinés préalablement par la tutelle, cédant ainsi un pouvoir délégué pourtant «souverainement» par des citoyens électeurs.