Depuis 2007, des entreprises privées interviennent quotidiennement dans quelques quartiers des communes de Bordj El Kiffan, Gué de Constantine, Kouba et Beni Messous pour la collecte des déchets ménagers solides urbains. La commission des finances de l'APW a recommandé, le 24 décembre 2009, l'évaluation de cette opération en vue de sa généralisation vers d'autres quartiers. A ce jour, l'établissement public Net-com intervient dans 28 communes du centre-ville sur les 57 que compte la wilaya. L'Assemblée populaire de wilaya (APW) a voté, le 24 décembre, une enveloppe de 200 millions de dinars comme une contribution de sa part au financement de la gestion, par la concession, de la collecte des déchets ménagers solides urbains. Cela s'est passé à l'occasion de la quatrième et dernière session annuelle ordinaire de l'Assemblée qui a été consacrée au vote du budget primitif 2010 de la wilaya (plus de 25 milliards de dinars). La commission des finances de l'APW a toutefois fait une recommandation à l'issue de ses délibérations sur l'avant-projet du BP : elle a en effet recommandé «l'évaluation de l'opération de la concession». «Si le bilan est positif, il faudrait penser à généraliser l'opération à d'autres quartiers de la capitale», prévoit-on. Toutefois, la commission n'a pas évoqué une éventuelle annulation de la concession au cas où le bilan serait négatif. La recommandation a été retenue en plénière. La direction de l'environnement de la wilaya et la commission «santé, population et environnement» de l'APW sont donc invitées à présenter un rapport d'évaluation sur l'implication des opérateurs privés dans la collecte des ordures ménagères. Les entreprises privées ont investi le secteur depuis 2007 en vertu de conventions signées avec les APC. L'objectif étant d'organiser la collecte dans les agglomérations où l'établissement public Net-com n'intervient pas encore. L'opération pilote a été réalisée dans la commune de Bordj El Kiffan, plus précisément dans la cité Faïzi. D'autres communes ont suivi la même politique : au lieu de charger leurs propres services d'hygiène de cette mission lourde, les élus l'ont confiée à des opérateurs privés. C'est le cas de l'APC de Kouba. Ici, la concession est en vigueur dans quatre grands quartiers, à savoir Jolie Vue I et II, Garidi I et II. Dans la commune de Gué de Constantine, le privé s'occupe de la collecte des déchets dans le plus important des quartiers en termes de nombre d'habitants : Ain Naâdja. La quatrième et dernière collectivité ayant appliqué ce plan de concession, c'est la commune de Beni Messous. Deux ans après le lancement du projet, la wilaya ne disposerait pas de bilan, d'où la recommandation de la commission des finances et des affaires économiques de l'APW. L'implication du privé dans ce «secteur porteur» a été évoquée lors des travaux de la troisième session de l'Assemblée (18-19 octobre 2009). Interpelé par les élus sur le manque d'hygiène dans les rues de la première ville du pays, Ahmed Benalia, directeur de Net-com, a dit, en substance, que l'établissement dont il a la charge n'était pas le seul à intervenir sur le terrain. Selon lui, la collecte revient moins chère, en temps et en argent, aux APC conventionnées avec les entreprises privées que si c'est Net-com qui s'en charge. A la lumière de ce constat, le secrétaire général de la wilaya, Ould Salah Zitouni, avait répliqué devant tous les élus présents : «Nous allons généraliser cette opération.» Net-com devrait aussi élargir son champ d'intervention vers quatre nouvelles communes au courant de cette année alors que jusqu'ici, il intervient actuellement dans 28 communes du centre-ville de la capitale.