Le ministre algérien de l'Intérieur, Dahou Ould Kablia, a refusé lundi de confirmer ou d'infirmer la mort au Mali d'Abdelhamid Abou Zeid et de Mokhtar Belmokhtar, deux chefs jihadistes, estimant que c'était à la France et au Mali de fournir ces informations. "Ni (le président français François) Hollande ni le Mali n'ont confirmé la mort de Belmokhtar et d'Abou Zeid. Pourquoi voulez-vous que le ministre de l'Intérieur le fasse?", a déclaré M. Ould Kablia à la presse en marge de l'ouverture de la session de printemps du Parlement. "J'espère qu'ils sont morts", a-t-il ajouté, en précisant que l'Algérie n'avait pas été informée "par aucun pays" de l'éventuel décès des deux chefs jihadistes, qui sont Algériens. Le chef d'état-major des armées françaises, l'amiral Edouard Guillaud, a déclaré lundi que La mort au Mali d'Abou Zeid, annoncée par le Tchad, était "probable" mais la France n'avait pas de "certitude" faute d'avoir récupéré le corps. Un jihadiste d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a confirmé lundi la mort d'Abou Zeid, mais a démenti celle de Mokhtar Belmokhtar, selon l'agence mauritanienne d'informations en ligne, Sahara Médias. Belmokhtar a quitté Aqmi fin 2012 pour créer son propre groupe, "Les signataires par le sang", dont la première action d'envergure a été une prise d'otages massive et sanguinaire en janvier sur un site gazier à In Amenas, dans le sud de l'Algérie.