Le président de la Confédération africaine (CAF) Issa Hayatou, seul candidat à sa succession, devrait aisément se faire réélire à Marrakech lors de la XXXVe assemblée générale de la CAF samedi et dimanche, pour un septième mandat dont il promet qu'il sera le dernier. Jacques Anouma, ancien président de la Fédération ivoirienne qui souhaitait se présenter, n'a pu le faire en raison d'un amendement adopté en septembre limitant les candidatures aux membres ou ex-membres du comité exécutif de la CAF. D'aucuns y ont vu une mesure censée faire barrage à un candidat qui, néanmoins, avait peu de chances de l'emporter. Le président a promis de passer la main en 2017. "Il n'y a pas de limitation de mandats, la seule limitation est 70 ans, et j'ai 66 ans, je peux donc me présenter, avait-il dit à la fin de la CAN-2013 début février. Et cette fois, ce sera mon dernier mandat. On ne changera pas les statuts". "Je voulais partir, mais mon équipe m'oblige à rester", a-t-il également souligné. Ses deux défis ? "La promotion du football" et "combattre les mauvaises mentalités", celles qui ciblent la CAF dès qu'un arbitre est défaillant. Cet ex-professeur d'éducation physique et sportive, ancien athlète et basketteur de niveau national selon la CAF, présente un bilan contrasté. Cabinda Depuis 25 ans, le football africain a pris un certain essor, et est passé de deux représentants en Coupe du monde avant 1994, à cinq à partir de 1998. Le continent a aussi organisé, avec succès, le premier Mondial sur son territoire, en Afrique du Sud (2010). Mais si des joueurs africains se sont imposés au niveau international (Eto'o, Drogba, Adebayor...), les sélections tardent à décoller, avec seulement trois quarts de finale comme meilleur résultat (Cameroun 1990, Sénégal 2002 et Ghana 2010). Les recettes de la CAF se sont envolées et la Coupe d'Afrique des nations (CAN) séduit de plus en plus de téléspectateurs, même si son niveau footbalistique demeure moyen et qu'elle connaît encore des ratés de-ci de-là. La présidence Hayatou a aussi été marquée par la fusillade de Cabinda, à l'orée de la CAN-2010 en Angola, coûtant la vie à deux membres de l'encadrement du Togo. Si la responsabilité du drame ne peut en être imputée à la CAF, sa manière de gérer l'événement a interpellé: elle avait décidé dans un premier temps de suspendre les Eperviers pour les tournois suivants pour "ingérence politique" car le gouvernement togolais avait retiré son équipe, sans retenir le cas de force majeure.