Pour revendiquer la revalorisation de leurs retraites, un minimum de considération, les retraités et les démobilisés de l'Armée nationale populaire (ANP) comptent tenir demain un rassemblement devant le ministère de la Défense nationale à Alger. Après plusieurs manifestations sans suite, ces anciens fonctionnaires ne comptent pas baisser les bras et ont décidé de battre le pavé demain, en se rendant devant le ministère de tutelle sis aux Tagarins à Alger. Selon un responsable de l'association des retraités qui avait organisé une ultime protestation devant la 5e Région militaire à Constantine, une action du reste réprimée, «il est essentiel de toucher les grands responsables seuls à même de répondre à nos doléances». Notre interlocuteur qui relate les «péripéties» vécues par les anciens de l'ANP qui n'ont à aucun moment lâché prise quand il s'est agi de défendre les intérêts de la nation menacée d'écroulement durant la décennie noire notamment, pense qu'il est aujourd'hui temps pour l'Algérie qui a échappé à tous les traquenards de «récompenser» ses enfants qui l'ont défendue bec et ongles. Les retraités de l'ANP, à l'instar de tous les «corps» de la Fonction publique, réclament en fait la revalorisation de leurs pensions jugées trop «limite» surtout que la cherté de la vie se fait de plus en plus sentir ces dernières années, et une amélioration de leurs conditions socioéconomiques. La révision de la pension militaire, un projet de loi qui a été examiné au niveau de l'Assemblée populaire nationale (APN), ne semble pas avoir satisfait ces anciens fonctionnaires qui demandent aujourd'hui plus de considération. Les retraités du corps se plaignent en fait de la pension dérisoire qu'ils perçoivent, l'équivalent du Salaire minimum (SNMG) pour la plupart, «même après 25 ans de bons et loyaux services», nous conte notre source qui précise au passage que les militaires sont décidés plus que jamais à arracher leurs droits «les plus élémentaires». Pour notre interlocuteur, «la mobilisation» sera à son comble du moment que, selon lui, les retraités vont affluer de partout. Il y a quelques jours, ce sont les retraités de l'ANP de Constantine qui ont osé «forcer» le dispositif de sécurité mis en place pour les empêcher de se rassembler et qui sont parvenus au bout du compte à crier leur colère devant le siège de la 5e Région militaire. Des rassemblements ont eu lieu également dans diverses régions du pays mais le statu quo règne toujours bien qu'une volonté des pouvoirs publics de prendre en charge, dans le cadre de la loi, les revendications de cette frange soit exprimée. L'action de demain va-t-elle aboutir à du concret ?