L'Assemblée populaire de la wilaya de Bordj Bou Arréridj devait tenir cette semaine sa première session ordinaire. Cette session devait être consacrée à l'examen du bilan de la wilaya pour l'année 2012 ainsi qu'à des points divers. Mais cette dernière n'a pas eu lieu à cause du boycott d'une partie de ses membres, qui ont remis sur la table la restructuration de l'assemblée qu'ils contestent. D'ailleurs, l'affaire est devant la chambre administrative de la wilaya. Ils accusent, en effet, le président de l'APW, Abdelfattah Djoudi, de faux et usage de faux, puisque deux voix qu'il a comptées pour lui seraient celles d'un membre absent et d'un autre qui s'est abstenu. Même le wali a lancé une accusation similaire. La rencontre ne peut être qu'illégale, disent-ils dans une déclaration rendue publique. Ils accusent également le P/APW de marginalisation des élus dans la participation des différentes activités, la prise de décisions sans consultation des groupes partisans, de désignation de représentants de l'assemblée dans les différentes commissions de la wilaya et d'usurpation de fonctions par des membres qui occupent des postes et utilisent des moyens de l'APW sans aucune justification, en référence aux vice-présidents et présidents de commission qu'il a nommés. Les opposants qui appartiennent en majorité au FLN, au FFS et au MPA ont voulu empêcher la tenue de cette session en chantant, tapant sur la table et applaudissant. Les choses ont pris ensuite une tournure violente, quand un membre s'en est pris au matériel pour ne pas permettre à la rencontre de se tenir. La sortie du wali qui ne pouvait accepter, selon ses dires, qu'on en vienne à la dégradation des biens publics, a précipité la suspension de la session. M. Djoudi a décidé de tenir une conférence de presse pour s'expliquer devant l'opinion publique qui a été choquée par le comportement de ses élus au niveau de la wilaya. Les tractations se poursuivent parallèlement entre les représentants des différents groupes politiques pour renouer le dialogue et permettre à l'assemblée de reprendre ses activités. Le développement local en a grand besoin.