La ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Mme Souad Bendjaballah a insisté, lundi, à Constantine sur l'urgence de décentraliser les actions de solidarité initiées par l'Etat pour aboutir à des résultats palpables sur le terrain. S'exprimant au cours d'une réunion de travail organisée au centre nationale de formation des personnels spécialisé des établissements pour handicapés (CNFPH) en présence des élus et des directeurs de l'exécutif, la ministre a indiqué que les efforts déployés par les pouvoirs publics "ont besoin, pour être efficients, d'une coordination adéquate à l'échelle locale". Dans ce contexte, Mme Bendjaballah a insisté sur la création de plus de cellules de proximité de solidarité dans les quartiers et les zones rurales et enclavées notamment, pour rester à l'écoute des populations vulnérables et apporter toute l'aide qu'il faut dans le cadre des différents dispositifs de solidarité existants. Les comités locaux de solidarités doivent agir sur les couches vulnérables de manière intégrée en impliquant les autorités locales dans ses différentes démarches, a souligné la ministre, rappelant l'impact des dispositifs de soutien et d'aide aux couches vulnérables mis en place par l'Etat à l'image de l'Agence nationale de gestion des micros crédits (ANGEM) et de l'Agence du développement social (ADS). Un comité local de coordination pour la prise en charge des préoccupations exprimées par les couches vulnérable sera "bientôt" installé à Constantine pour permettre davantage de célérité et d'efficacité dans la concrétisation des programmes nationaux de solidarité, a ajouté la ministre qui a insisté sur l'importance de l'implication de l'université dans les missions de prise en charge de ces couches. La ministre a dans ce contexte appelé à l'élaboration d'une réflexion sur la nouvelle ville Ali Mendjeli où résident un nombre assez important de familles vulnérables. Elle a également appelé les responsables concernés à installer des cellules de solidarité dans cette nouvelle ville appelée à accueillir d'ici à 2014 plus d'un demi-million d'habitants. Le développement durable et intégré des régions passe "nécessairement par la réduction des zones de pauvreté et de vulnérabilité", a estimé la ministre au cours de cette réunion tenue au deuxième jour de sa visite de travail dans cette wilaya. Mme Bendjaballah a indiqué que les actions de solidarité destinées aux populations en situation de pauvreté ou de détresse, visent la concrétisation d'un développement durable et intégré basé sur le partage des chances pour les différentes franges de la société. Les programmes communaux de développement (PCD) et les différents projets de développement local intégré, initié par l'Etat doivent accompagner les actions de solidarité prévus dans le cadre de l'ADS et de l'ANGEM notamment, a encore souligné la ministre qui a insisté sur la mise en place d'une vision d'ensemble et intégrée pour venir à bout de toutes les souffrances subies par les couches vulnérables. Agir sur les poches de pauvreté au double plan familial et environnemental figure parmi les solutions clés devant être concrétisées pour donner du crédit aux actions de solidarité initiées par l'Etat a encore précisé la ministre. Des données sur les activités de l'ANGEM et de l'ADS de la wilaya de Constantine dans le courant de l'exercice 2012 ont été exposées par les responsables concernés qui ont fait part de la création durant cette même période de plus de 27.000 postes de travail par l'ADS et plus de 12.600 emplois par l'ANGEM. La veille, la ministre a appelé les différentes associations s'occupant des couches vulnérables à "s'organiser en fédérations pour permettre aux pouvoirs publics d'intervenir avec davantage d'efficacité".