Le tronçon de la RN 12, entre la ville de Tizi Ouzou et celle d'Azazga, est devenu synonyme de cauchemar pour les automobilistes. La situation va de mal en pis. Les embouteillages sont monstrueux. Les encombrements perdurent depuis des années et à longueur de journée. La RN12, qui relie les deux plus grandes villes de Kabylie, à savoir Tizi Ouzou et Béjaïa, est empruntée par une moyenne de 40 000 véhicules quotidiennement, selon la Gendarmerie nationale. C'est énorme. Les autorités sont prises au dépourvu devant la progression sensible du parc automobile en un temps relativement très court. Le début des travaux de réalisation d'une trémie au niveau de la localité d'Oued Aïssi, 10 km à l'est de Tizi Ouzou, dans l'optique justement d'atténuer un tant soit peu ces encombrements, a causé d'énormes bouchons. Depuis une semaine, des automobilistes passent plus de quatre heures entre la ville de Tizi Ouzou et Oued Aïssi. «C'est infernal. J'ai passé plus quatre heures, de 15 h à 19 heures, entre la sortie de la ville de Tizi Ouzou pour atteindre le carrefour d'Oued Aïssi. C'est vraiment cauchemardesque ce que les automobilistes et les voyageurs subissent chaque jour sur ce tronçon», nous dira avec amertume un habitant de la localité de Larbaâ Nath Irathen qui emprunte quotidiennement la RN12. «Je suis routier depuis plus de vingt ans. J'ai sillonné les quatre coins du pays, mais je n'ai jamais vu des embouteillages comme ceux de Tizi Ouzou. Y a de quoi s'emporter», abondera sur le même sujet un camionneur. «Certes, ils construisent une trémie qui sera une partie de la solution pour ces embouteillages, mais il est inadmissible de ne pas trouver une solution pour les automobilistes même durant ces travaux», ajoutera notre interlocuteur. D'autres témoins attestent que des ambulances sont prises, gyrophares actionnés, des heures durant dans l'engrenage des embouteillages. D'autres ont raté des rendez-vous importants. «J'ai déposé mon frère à l'aéroport d'Alger. Lui, il est arrivé à Paris. Il était sidéré lorsqu'il a appris que j'étais encore dans un encombrement», racontera Samir, un jeune de la localité d'Azazga. Des altercations éclatent entre les automobilistes qui n'arrivent pas à retenir leur impatience devant les interminables bouchons.