Le président en exercice du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Bouguerra Soltani, est sorti de ses gonds pour fustiger une certaine presse qui «chasse en eau trouble», démentant ainsi les rumeurs selon lesquelles le congrès du parti, prévu du 1er au 4 mai, sera reporté. Dans un communiqué rendu public et publié sur le site du MSP, Bouguerra Soltani, qui a annoncé qu'il ne se représentera pas à sa propre succession à la tête du parti, se veut d'emblée catégorique : «Les affirmations d'une certaine presse, qui s'appuie sur des sources anonymes pour évoquer la possibilité du report du congrès, ne sont que des intentions de certains qui veulent semer la zizanie au sein du mouvement.» Indiquant que «la maison de Nahnah est sereine» et ses enfants sont plus que jamais «décidés» à réunifier les rangs du parti, dont le projet est en train de mûrir, Bouguerra Soltani refuse toute médiation dans ce sens. Une réponse on ne peut mieux à la récente sortie de Abdelmadjid Menasra qui y travaille. «Les objectifs visant la réunification de la maison du MSP n'ont pas besoin de médiation. Le débat à ce sujet se fait de manière directe et c'est aujourd'hui la conviction de tous», explique-t-il, considérant dans le même sillage que toutes discussions sur de probables candidats à la tête du parti «ne sont que des spéculations de presse». Le chef du Mouvement de la société pour la paix réaffirme à nouveau sa conviction et sa détermination à aller «jusqu'au bout» dans le projet de réunification et réaffirme sa disponibilité à «faire d'autres concessions» pour reconstruire «l'école de Cheikh Nahnah» avec toutes ses composantes. L'une des concessions que Soltani semble avoir faite est celle de ne pas se porter candidat lors du prochain congrès «maintenu» à la date prévue pour laisser place à d'autres jeunes militants et cadres du parti d'émerger. Les prétendues «guerres de succession» et son prétendu désaccord avec certains membres influents comme Abderrazak Mokri ne seraient donc que pure spéculation à en croire Bouguerra Soltani dont la sortie se veut une «réponse» claire et une «réaffirmation» plus que jamais assumée, d'un homme qui tente désormais de sortir par la grande porte.