Les enseignants et professeurs de l'enseignement fondamental entendent durcir le ton en annonçant une grève nationale mardi 16 avril. Cette action de protestation, qui sera accompagnée d'un sit-in à 10h devant le siège du ministère (annexe Ruisseau), est une réaction contre ce qu'ils appellent la politique de la «fuite en avant» du département ministériel, a indiqué hier dans un communiqué la CNEPF. La CNEPF, qui s'indigne, par la voix de son coordinateur national Tahar Hamouche, contre l'injustice et la marginalisation dont cette catégorie fait l'objet, menace de mettre à nu les pratiques discriminatoires adoptées par les responsables du secteur notamment dans le traitement des doléances des travailleurs du secteur. Le coordinateur, qui parle des lacunes relevées dans le statut particulier régissant les fonctionnaires du secteur, regrette l'absence d'équité dans le traitement de leurs revendications qu'il qualifie de «légitimes et d'autonomes». Parmi celles-ci, il cite une intégration, «échelle basique», et le grade d'enseignant principal et formateur et ce, à partir de janvier 2008 concernant la première et de juin 2012 pour la deuxième. Pour les enseignants permanents, le coordinateur exige le rétrécissement de la durée de l'intégration pour les enseignants bénéficiant du statut de professeur formateur, à l'instar des professeurs ingénieurs exerçant dans le secondaire. Pour la promotion qui est un droit pour tout enseignant accumulant dix ans d'expérience ou plus, dont font partie les professeurs formateurs et principaux, la coordination demande une promotion automatique. Il s'avère également nécessaire selon la CNEPF de mettre en place de nouvelles mesures permettant la participation aux concours. Retraçant son parcours militant, la coordination a souligné que des droits ont été déjà arrachés dont l'ouverture des négociations entre ses représentants et ceux de la tutelle, tout en œuvrant à faire valoir leurs droits. Des droits qui restent toujours, regrette la coordination, de l'écrit, ce qu'elle dénonçait haut et fort dans les plates-formes et les plaintes transmises aux autorités compétentes dont la Commission nationale consultative de la promotion et de la protection des droits de l'homme. Comptant aller plus loin pour faire valoir ses droits, l'entité syndicale compte saisir la justice.