L'importance de l'instauration d'un climat favorable à l'investissement a été mise en exergue mercredi par le wali de Tizi-Ouzou, M. Ali Bouazghi, à l'ouverture d'un colloque dédié au secteur du bâtiment et des travaux publics dans la wilaya. "Il est un fait établi que le capital n'aime pas les turbulences et que le développement de tout territoire a besoin, pour la concrétisation de ses objectifs, d'un climat favorable à la mise en synergie des efforts de tous", a fait observer le wali devant un auditoire composé de différents intervenants dans l'acte de bâtir, auxquels il a recommandé de "s'organiser pour conforter leur rôle de partenaire de la décision économique". S'exprimant sur les conditions requises par un développement pérenne au niveau de la wilaya, le chef de l'exécutif a invité les différentes parties impliquées dans l'acte de l'investissement de dépasser "le constat des contraintes de réalisation et de positiver, pour privilégier la destination Tizi-Ouzou et la rendre attractive aux investisseurs". A cet égard, il a tenu à faire remarquer que "personne n'a intérêt à faire peur aux investisseurs pour les pousser à fuir la région", car, a-t-il argumenté, cette dernière "a retrouvé sa stabilité et son corollaire confiance est de retour, et s'installe progressivement entre les différents intervenants dans l'investissement". Illustrant les incidences bénéfiques de la situation favorable recouvrée par la région durant ces dernières années, M. Bouazghi a relevé qu'"actuellement, les entreprises sont nombreuses à soumissionner pour la réalisation de projets d'équipements publics, alors qu'il y a 5 ou 8 ans le non aboutissement des appels d'offres était légion". "Aujourd'hui, la wilaya est sur une bonne dynamique de développement, et je peux vous assurer que tous les projets inscrits à son indicatif ont été lancés, contrairement à ce qui a été constaté par le passé où beaucoup de projets demeuraient en instance pendant des années, en attendant d'hypothétiques preneurs qui se faisaient désirer", a-t-il souligné. L'autre signe encourageant noté par le wali, dans ce contexte d'amélioration de l'attractivité de la région en termes d'investissement, à trait au "renforcement" de l'outil de réalisation, considéré comme étant "le maillon faible" dans la concrétisation des projets. Pour preuve tangible, il a cité l'attribution, en 2012, de pas moins de 530 qualifications de différentes catégories pour des entreprises activant dans le secteur du bâtiment et des travaux publics. "En exhortant les différents partenaires de la wilaya à +positiver+ pour aller vers l'essentiel, nous ne nions pas, cependant, que des contraintes objectives subsistent, notamment en matière d'approvisionnement des chantiers en matériaux de construction. Mais maintenant que le plus dur est passé, nous ferons tout ensemble pour surmonter ces aléas, tant il s'agit d'une tâche exaltante que celle de construire l'avenir (..)", a conclu M. Bouazghi. Pour sa part, le président de la Chambre "Djurdjura" du commerce et de l'industrie, M. Meziane Medjkouh, a estimé que "la promotion économique et sa mise à niveau dans la région nécessite la mise en place d'un fonds de développement des zones montagneuses, à l'instar des fonds destinés pour les Hauts-plateaux et le Sud". Selon M. Medjkouh, la wilaya de Tizi-Ouzou "accuse un grand déficit en outils de réalisation s'estimant à des centaines d'entreprises qu'il faudrait créer pour impulser une dynamique à nos chantiers", car, a-t-il dit, "sur 10.500 PME en activité sur le sol de la wilaya, seules 2250 sont dédiées aux métiers du bâtiment, soit 24%, alors que la norme nationale en la matière est de 36,5%".