Ils étaient plus d'un millier de jeunes sans emploi, selon les organisateurs, à avoir répondu à l'appel de la section locale du Comité national pour la défense des droits des chômeurs (CNDDC), pour un rassemblement hier sur la place principale du centre-ville de Tamanrasset, appelée «Ilman», pour crier leur ras-le-bol et exiger des autorités publiques leur droit à l'emploi. Le rassemblement s'est déroulé dans le calme. Tôt le matin, les jeunes commençaient à affluer de toutes les communes de la wilaya, nous indique Boukhari Mohamed, membre du CNDDC que nous avons rencontré sur place. Les jeunes chômeurs scandaient les slogans habituels et demandaient «leur part du développement». «Nous sommes décidés à faire valoir nos droits au travail et à la dignité», nous dira notre interlocuteur qui tient à rappeler que leur mouvement «restera pacifique et civilisé». La même voix précise «pour mettre les pendules à l'heure», que les jeunes du Sud tiennent plus que jamais à l'unité nationale «une ligne rouge à ne pas franchir», précise un autre membre du CNDDC qui révèle d'ores et déjà qu'une délégation sera dépêchée à Ghardaïa pour assister au rassemblement prévu samedi. «Nous allons également tenir un rassemblement ici à la même place le 20 avril», dira-t-il encore. «Il y a 35 sociétés pétrolières dans la wilaya, et voilà notre sort», dira pour sa part le jeune Arbaoui. «Y en a marre du filet social», tonne-t-il, précisant toutefois que les secteurs qu'il faut développer dans la wilaya de Tamanrasset sont le tourisme, «mourant» à ses yeux, et l'agriculture, «complètement à refaire». Nous reviendrons sur le mouvement des chômeurs de Tamanrasset et les perspectives de développement de la wilaya dans notre prochaine édition. Il faut noter enfin que le rassemblement s'est déroulé dans le calme le plus total. Aucun incident n'a eu lieu et le dispositif sécuritaire qui a été mis en place pour encadrer le rassemblement n'a pas eu à intervenir.