Le président du Forum des chefs d'entreprises (FCE), M. Réda Hamiani a estimé que la taille des entreprises algériennes et le dynamisme que connaît le marché monétaire réduisaient les chances d'un rapprochement entre les entrepreneurs et le marché boursier. Dans un entretien accordé à l'APS autour des origines du désintérêt que semblent montrer les entreprises privées algérienne pour la Bourse d'Alger, en dépit de quelques pas timides, M. Hamiani a expliqué que ces entreprises, dans leur majorité, sont de petites entreprises dont la taille ne les prédispose pas à solliciter un financement à partir du marché boursier. Les autres entreprises, plus importantes, n'ont pas encore la culture d'entreprise pouvant les pousser à envisager le recours à ce mode de financement et à son utilisation, a-t-il indiqué. De plus, la conjoncture financière actuelle ne plaide pas pour un rapprochement entre les entrepreneurs et la bourse, selon M. Hamiani. D'abord, "il n'y a pas, en ce moment, suffisamment de projets d'investissement en général. Autrement dit, la demande de financement reste contenue", a-t-il ajouté. En outre, les sources de financement classique existent et ont été relancées par la bonification du taux d'intérêt (2%), accordée par la tripartite, et qui à revalorisé l'attrait des offres des banques en matière de financement des nouveaux projets, explique M. Hamiani qui rappelle que de nouvelles institutions, comme le Fonds de garantie des PME (FGAR), le Fonds National d'investissement (FNI) et les société de Leasing, sont entrés en jeu avec "un réel dynamisme". La situation excédentaire des banques algériennes qui " croulent sous leurs avoirs" explique pour sa part le côté "marginal" de la bourse dans le financement des investissements en Algérie. "On ne recourt pas au marché financier quand le marché monétaire est aussi actif et aussi présent", a-t-il déduit, regrettant le fait que la Bourse "n'a même pas pu être utilisée pour les privatisations en Algérie ou pour l'opération de cession de titres de Djezzy".