Le procès de l'affaire Jean Michel Baroche, accusé d'avoir entraîné des mineures dans un réseau de prostitution, est prévu aujourd'hui au tribunal d'Annaba. Le scandale sexuel qui a défrayé la chronique au mois d'avril 2012 a aussi révélé la complicité d'un gynécologue qui faisait avorter des mineures âgées de 14 à 16 ans et qui ont été livrées en pâture à des notables de la ville d'Annaba. Pour rappel, Baroche avait adressé une lettre au premier magistrat de son pays. Le journal Le Monde avait consacré un article intitulé «Jean-Michel Baroche, pédophile, proxénète, juif, emprisonné en Algérie, veut rejouer l'affaire Cassez». Cet homme impliqué dans une affaire de mœurs à Annaba est un «personnage très connu en France», d'après les médias français. En 1991, Edith Cresson, Premier ministre à l'époque, avait chargé Baroche d'une mission au Koweït. Une mission qui s'est terminée par un scandale, car en France, l'affaire des milliards du Koweït demeure toujours un mystère, appelé «l'affaire Ferrayé». Aux yeux de certains médias français, Baroche est un espion qui a une méthode pour gérer ses affaires. Il est accusé de plusieurs chefs d'inculpation que la presse française a considérés d'une extrême gravité, entre autres viol de mineures, sévices sexuels sur des filles de moins de 18 ans, production de films et montage de photos à caractère immoral, diffusion et commercialisation de données masquées et transmises par un système informatique, aménagement d'un lieu pour la pratique de la prostitution, incitation de filles mineures à la prostitution, faux et usage de faux et falsification de documents officiels, avortement et atteinte à la vie privée portant sur des aspects particulièrement intimes des victimes et leurs familles, mise en danger de la vie de personnes sous l'effet de produits toxiques pouvant entraîner la mort, création d'une société fictive de façade avec transgression des lois du code du commerce, détention de drogues et de produits psychotropes pour consommation personnelle, et incitation de filles mineures à la consommation des mêmes produits, violation des lois de change et mouvement des capitaux.