Des dizaines d'étudiants et de diplômés de langue et culture amazighes ont observé hier matin un rassemblement devant le siège de la Direction de l'éducation de la wilaya de Tizi Ouzou. Ils ont exposé plusieurs revendications. Ils réclament la valorisation du diplôme de langue et culture amazighes ainsi que l'élargissement des recrutements des candidats dans le domaine de l'enseignement et autres fonctions relatives à la langue de Massinissa. Ce mouvement de protestation intervient trois jours après la grandiose marche du 20 avril dernier où l'officialisation de tamazight a été présentée comme une exigence dans la prochaine Constitution. Ce point est également parmi les points essentiels des revendications des étudiants et licenciés en langue tamazight à Tizi Ouzou. Pour les protestataires, la généralisation de tamazight à travers toutes les régions et wilayas du pays est plus qu'impérative. Ils réclament l'enseignement de cette langue au niveau des établissements scolaires privés afin d'assurer une généralisation efficace de leur langue maternelle. «La titularisation des enseignants de notre langue est une exigences pour nous», dira l'un des initiateurs de cette action de protestation qui a drainé un nombre non négligeable d'étudiants et de militants de la cause berbère. «Il est primordial pour les responsables du secteur de l'éducation de garantir, à travers tout le pays, l'enseignement de tamazight, langue des Algériens, à l'instar de la langue arabe et autres langues étrangères. Aucun pays développé ou en voie de développement n'a marginalisé la langue de son peuple», nous dira une étudiante qui a pris part à ce mouvement de protestation pacifique. Le problème des caractères de transcription de tamazight est évoqué avec insistance par les étudiants. A l'instar des autres militants de la cause berbère, ils exigent la généralisation des caractères latins.