Dès 6h hier, de nombreux chômeurs commençaient à affluer vers la maison de la culture de Ouargla. Certains ont parcouru environ une centaine de kilomètres, venant de Hassi Messaoud et d'autres localités pour être au rendez-vous. Un rendez-vous qui constitue un important événement pour eux. Il s'agit du Salon national de l'emploi organisé par la direction générale de la sûreté nationale (DGSN). Ils étaient quelques-uns au début, avant de devenir des dizaines, des centaines voire des milliers à s'être présentés à la maison de la culture, munis de curriculum vitae (CV). Tous rêvent d'obtenir un emploi à travers ce salon, qui durera trois jours. Les policiers déployaient d'énormes efforts pour contenir tout ce monde venu dans l'espoir de décrocher un emploi au sein de la DGSN, tant l'engouement était important. La direction générale a obtenu des postes budgétaires qu'elle met à la disposition des chômeurs du Sud dans un effort de résorption du chômage qui frappe cette wilaya et les autres wilayas du sud du pays. Une opportunité d'emploi est un événement d'une grande importance pour ces jeunes au chômage. Des jeunes commençaient déjà à se bousculer avant même l'arrivée du général-major Abdelghani Hamel, directeur général de la sûreté nationale. Chacun tenait à déposer son CV dans l'espoir de décrocher un poste et se débarrasser définitivement de la hantise du chômage devenu un cauchemar pour les jeunes de la région. «Je viens ici pour déposer le CV de mon fils» Rencontré hier à l'entrée de la maison de la culture de la wilaya de Laghouat où se tient ce Salon de l'emploi, Sassi Oudina nous dira : «Je suis ici pour déposer le CV de mon fils Zoheir, âgé de 27 ans, actuellement au chômage malgré le nombre de dossiers qu'il a déposés pour demander un recrutement dans des entreprises. Je l'ai laissé à la maison et j'ai préféré déposer son CV à sa place pour éviter qu'il se mette en colère.» «Mon fils a plusieurs diplômes puisqu'il est topographe, technicien supérieur en maintenance informatique, conducteur d'engins et gestionnaire de stocks. Il détient une carte de main-d'œuvre depuis 2007 mais il est toujours au chômage», a-t-il ajouté. «Heureusement que nous gardons le contrôle sur nos fils et que nous les empêchons de commettre l'irréparable. Certains cherchent à les pousser à aller en Syrie ou au Mali, tandis que nous ne demandons que des emplois pour eux», a ajouté encore Sassi Oudina. «Pourquoi Sonatrach n'organise-t-elle pas un salon de l'emploi ?» Quant à Khaled, rencontré sur les lieux hier également, il nous dira : «Je viens déposer mon CV. C'est vrai que je suis déçu par rapport à de fausses promesses qui nous ont été faites auparavant par des entreprises, mais l'espoir demeure là et nous souhaitons que cette démarche initiée par la direction générale de la sûreté nationale aboutisse.» «Avec de l'organisation ça pourrait marcher, alors soyons organisés dans le bon sens, c'est-à-dire pour faire du bien», a-t-il ajouté. «Les gens n'y croient plus mais nous ne devrons pas baisser les bras. Notre espoir dans ce salon de l'emploi organisé par la DGSN est grand, alors gardons espoir», a-t-il lancé. «Il y a quelques mois, Sonatrach a promis d'offrir 1200 emplois à fin février de l'année en cours. Nous sommes en avril et ces emplois promis ne sont toujours pas attribués, mais nous sommes quand même là pour déposer nos CV en souhaitant que cette initiative prise par la DGSN aboutisse», a ajouté Khaled. Procédures simplifiées A noter que le Salon national de l'emploi organisé par la direction générale de la sûreté nationale qui a débuté hier dure trois jours. Un laps de temps qui serait trop court pour permettre aux demandeurs d'emploi de constituer un dossier administratif. Pour cette raison, et au cours de ce salon, les postulants peuvent déposer uniquement un CV et compléter leurs dossiers administratifs ultérieurement. Une facilitation dont s'est félicité un grand nombre de jeunes chômeurs rencontrés sur les lieux. Des milliers de personnes attendaient hier devant la maison de la culture de la wilaya de Ouargla l'ouverture du salon pour déposer leurs CV dans la perspective. On a enregistré une bousculade juste à l'ouverture des portails. Le général-major Abdelghani Hamel, directeur général de la sûreté nationale, s'est enquis sur place des conditions d'accueil et a procédé à la remise de contrats à des agents civils assimilés dans le cadre de l'effort déployé dans la participation à la résorption du chômage.