Le retour à la protestation, dans le secteur de l'enseignement supérieur n'est pas à écarter. Pour décider de la suite à donner à son mouvement, l'Union nationale des personnels de l'enseignement supérieur de la recherche scientifique (UNPESRS) réunira son conseil national lundi 28 avril. L'Union affiliée au Syndicat national des personnels de l'administration publique (Snapap, aile Felfoul) a opté pour cette décision suite à l'absence d'une réaction positive et concrète de la part de la tutelle. «La décision du maintien ou non de la grève sera communiquée incessamment», a souligné UNPESRS. Suite au blocage des portes du dialogue entre les deux parties, l'UNPESRS avait appelé à un mouvement de débrayage qui a paralysé, pendant cinq jours l'ensemble des universités et des cités universitaires. Revenant sur cette grève nationale observée du 21 au 25 du mois en cours, le président du syndicat, Abderrahmane Chaïbi a tenu à critiquer «sévèrement» les dépassements enregistrés dans certaines wilayas à l'encontre des grévistes. Il cite dans ce cadre «les mesures de répressions entreprises par l'administration à la wilaya de Bordj Bou Arréridj où des menaces de licenciement et des retenues sur salaires à l'encontre des travailleurs grévistes». Ces «agissements» que le syndicaliste qualifie de «transgressions» des lois de la République n'ont qu'un seul objectif, celui de casser le mouvement. Ce débrayage, qui a perturbé le secteur de l'enseignement supérieur, a connu un taux de suivi avoisinant les 80%, selon les syndicalistes, dans certaines wilayas comme Taref, Bouira et Batna. L'UNPESRS, qui réclame une série de revendications, dont la révision des statuts particuliers des corps communs, des corps spécifiques et techniques, l'intégration et la titularisation des agents contractuels et des agents temporaires en fonction de leur ancienneté et leurs diplômes, avait dénoncé «le désengagement de la tutelle qui est, selon elle, n'a pas respecté les promesses faites lors des dernières rencontres des deux parties».